Quelles sont nos valeurs ? voilà une question que l’on ne se pose pas souvent, probablement parce que l’on n’en voit ni la nécessité ni le besoin.

Toutefois, je vais insister sur ce sujet car « faire le point » avec ses valeurs revient à comprendre ce que l’on cherche dans tout projet, dans toute action. Ce qui nous fera plaisir, et nous permettra de se sentir satisfait, ce qui, tout simplement, nous permettra aussi d’être en harmonie avec soi-même.
Nos valeurs sont loin d’être un choix théorique, il s’agit d’une véritable boussole interne qui nous permet de nous réaliser. Elles nous permettent d’avancer dans nos choix, nous faire réagir face aux événements, en clair elle nous disent tout simplement à quoi nous fonctionnons.

Description


Les valeurs correspondent à l’importance que chaque personne lui attribue comme le partage, l’équité, la justice, l’honneur. Elles sont à la fois subjectives, c’est-à-dire ressenties par des individus, et aussi relativement « objectives », à partir du moment où elles sont partagées socialement. Elles vont également reposer sur l’éducation, les expériences où tout simplement des moments de vie qui nous ont marqué et qui ont entrainé des sensations (des ressentis) que nous avons gardé en nous.
Cela peut être la réussite, le respect, l’argent, la reconnaissance, ou 200 autres choses. L’important est de trouver ses principales sources de motivation. Il sera ensuite plus simple de mettre vos actions au diapason, et d’éviter ainsi la frustration (pas la peine de s’engager dans une ONG si votre valeur principale est l’argent par exemple!).
Elles varient selon les cultures, les générations et les sexes. Parfois même être renforcées par des normes sociales. Elles peuvent être explicites, proclamées dans un langage, ou implicites, motivant des pratiques. Les types de valeurs sociologiques incluent les valeurs morales et éthiques, les valeurs idéologiques (politique) et spirituelles (religion), les croyances, les valeurs écologiques ou encore esthétiques, ouvertes, individuelles et collectives.
Pour ma part, je partage l’avis du sociologue Luc Boltanski qui considère qu’il n’ y a pas de valeurs universelles mais au contraire des systèmes de valeurs relativement « disjoints ». Cela constituant alors des ensembles cohérents de normes, de référentiels, de symboles, figures emblématiques,… En poursuivant le raisonnement , nous pouvons avancer que ces systèmes de valeurs n’ont pas la même importance pour chacun. Cela pouvant expliquer les désaccords, les analyses divergentes ou/et les points de vue différents entrainant alors des désaccords, des divisions voire des violences.
Une « dernière » caractéristique sur les valeurs sur laquelle j’aimerai attirer votre attention. C’est en rappelant que l’ordre d’importance des valeurs et les valeurs elles mêmes varient dans l’espace et le temps.
Je ne me lancerai pas dans une liste  exhaustive de valeurs car selon l’angle de vue que vous prenez (économique, sociologique, philosophique,…) vous découvrirez des différences ou des complémentarités (c’est à vous de décider), c’est pour cela que je vous laisse faire la démarche de les découvrir!

De quelles valeurs parlons-nous ?
Les valeurs « humaines » sont importantes pour une coexistence sociale harmonieuse. Sans elles, les relations humaines s’affaiblissent et réduisent les chances d’avoir une société paisible. Les valeurs humaines ont un caractère positif et aident les gens à être meilleurs individuellement et socialement.
Parmi ces valeurs, on peut en citer dix qui sont les plus importantes. Il s’agit du respect, de l’amour, de la liberté, de la paix, de la justice, de l’équité, de la tolérance, de la responsabilité, de l’honnêteté et de la loyauté. Penser ces valeurs, en choisir certaines, se les faire siennes n’est pas très compliqué… La  difficulté va être de les vivre et les exprimer au quotidien sans fléchir face à des situation où des événements qui viendront perturber votre vie quotidienne avec une petite voix interne qui vous dira « – oh, ce n’est pas très grave, tu peux faire un écart, ce n’est pas si souvent et les conséquences seront mineures… » En fait si vous faites l’exercice de dire quelles sont vos valeurs, je vous propose de dire dans un premier temps celles pour lesquelles vous serez intransigeant, celles pour lesquelles vous ne ferez aucun compromis,… celles qui constitueront votre ADN, elles deviendront alors vos valeurs profondes. J’ insiste sur ce point car cela :
– représentera ce qui est vraiment important, essentiel pour vous à un moment donné
– donnera un sens à votre vie et créera le lien social avec votre environnement,
– sera le reflet de ce que vous êtes et lorsque vous vivez en accord avec elles, vous aurez alors le sentiment profond de vous réaliser.
Les valeurs « éthiques » sont celles qui nous édictent une conduite qui respecte notre environnement. Elles nous invitent à ne pas causer de tort aux autres humains et, de manière plus large, à tout ce qui vit sur la terre.
Les valeurs « morales » sont les lois, les injonctions extérieures et les principes moraux issus de notre éducation et de notre cheminement personnel. Bien souvent, on retrouve ici des dualités du type bien et mal, juste ou injuste, acceptable ou non. Avec le danger de les considérer comme des vérités universelles. Une autre limite de ces valeurs, est qu’elles servent plus à nous contraindre et à régir nos actions qu’à les motiver.
Les valeurs « motivationnelles » ou valeurs « motrices » sont celles qui nous poussent à l’action et sont source de motivation. Ces dernières sont essentielles pour vivre du plaisir, jour après jour, dans nos activités.

Partagez vos valeurs


Bien vivre vos valeurs va dépendre, dans une large mesure, des règles que vous y avez associées. Prenons l’exemple qu’une de vos valeurs soit la réussite. Quels sont les critères qui vous permettent de déterminer que vous avez réussi ou non ? Des règles trop strictes à ce niveau risquent de vous démotiver, de vous éloigner de la gratitude et du bonheur.
D’autre part, rappelez-vous que vos valeurs ne sont pas universelles. Même à l’intérieur d’une même culture, il est difficile de se mettre d’accord sur une définition précise et concrète de ce que chacun entend par « le respect », par exemple. C’est pourquoi, il est essentiel de communiquer autours des valeurs capitales (ce que j’ai appelé plus haut les valeurs profondes) à vos yeux et du sens profond que vous leur prêtez.
Enfin, partager, ne veut pas dire imposer. Très souvent quand vous portez un jugement sur quelqu’un, vous le faites à partir de votre propre système de valeurs, avec la croyance que si elles ne sont pas épousées par cette personne, elle est dans l’erreur. Cela n’a aucun sens car si vous aviez ses gênes et ses antécédents dans la vie, vous partageriez certainement ses valeurs. Méjuger autrui sur base de vos valeurs personnelles revient à lui reprocher d’être né dans telle famille, d’avoir eu tels parents, telles expériences de vie, … Ce qui est absurde, convenons-en. Alors n’hésitez pas à être exemplaires avec vos principes moraux, tout en relativisant vos attentes vis-à-vis des autres.

Mini-coaching sur les valeurs


Ce qui va suivre est un exercice simple qui va vous permettre d’illustrer la réflexion sur les valeurs et commencer à relier la pensé à l’action sur le sujet.
Il comporte 7 étapes à réaliser chronologiquement en répondant aux questions suivantes:
1. Dans le tableau des valeurs ci-dessous, notez celles qui vous semblent les plus importantes (10 maximum). Vous pouvez peut-être les regrouper ?
2. Dans quelle mesure vos valeurs essentielles impactent votre quotidien ?
3. Quelles sont celles qui vous appartiennent vraiment et celles qui proviennent de l’héritage de votre éducation ?
4. Quelles sont celles que vous avez envie de préserver et/ou de développer pour améliorer votre motivation ?
5. Que pourriez-vous faire pour les appliquer davantage chaque jour ?
6. Quelle serait la motivation que vous pourriez en retirer au niveau individuel et éventuellement collectif ?
7. Comment allez-vous mettre en œuvre concrètement cette (nouvelle) source de motivation ?

Valeurs et croyances


Bien vivre vos valeurs va dépendre, dans une large mesure, des règles que vous y avez associées et qui vont donner du sens à vos croyances. Pour chacun d’entre nous les croyances sont inattaquables, elles viennent de l’éducation et de l’expérience (du vécu).
Le Larousse donne la définition suivante du mot croyance : « Fait de croire à l’existence de quelqu’un ou de quelque chose, à la vérité d’une doctrine, d’une thèse : la croyance en Dieu, aux fantômes ». Cela reste simple et nous pouvons développer en disant qu’il y a dans croyance les trois degrés suivants : l’opinion, la foi et la science.
Lorsque notre croyance est telle qu’elle existe non-seulement pour nous, mais pour tout le monde, et que nous avons le droit de l’imposer aux autres, nous avons alors la science ou la certitude. Si la croyance n’est suffisante que pour nous, et que nous ne puissions l’imposer aux autres, c’est la foi ou la conviction. L’opinion est une croyance insuffisante pour les autres et pour nous-mêmes. La science exclut l’opinion : ainsi dans les mathématiques pures il n’y a point d’opinion; il faut savoir, ou s’abstenir de tout jugement. Il en est de même des principes moraux : l’opinion que telle ou telle action est permise ne suffit pas, il faut savoir qu’elle l’est. La croyance produite par la raison spéculative n’a ni la faiblesse d’une opinion ni la force d’une certitude : c’est la foi; telle est l’espèce de croyance que comporte la théologie naturelle. Cousin, Leçons sur la philos. de Kant,1857..

Valeurs vs comportements


Les valeurs et les croyances sont deux concepts importants qui régissent notre comportement et nos attitudes. Bien que les valeurs et les croyances soient interdépendantes puisqu’elles affectent collectivement nos attitudes, nos perceptions, notre personnalité, notre caractère et notre comportement, il existe une différence distinctive entre elles.
La différence principale entre les valeurs et les croyances est que les valeurs sont des principes, des idéaux ou des normes de comportement, tandis que les croyances sont des convictions que nous acceptons généralement comme étant vraies. Ce sont ces croyances enracinées qui influencent nos valeurs, nos attitudes et notre comportement.

Les valeurs vont se référer à des principes ou des comportements ; elle vont représenter ce qui est important dans la vie ; les croyances vont se référer à des convictions, elles représenteront ce qui est vrai en s’appuyant sur des preuves ou pas.
Les valeurs vont affecter le caractère et les comportements ; les croyances affecteront le moral et les valeurs.

Valeurs vs attitudes


Face à nos goûts et dégoûts pour les gens, face aux situations que nous rencontrons nous adoptons des attitudes. Cependant, ce ne sont pas uniquement nos sentiments ou nos émotions qui sont inclus dans la définition des attitudes car notre processus de pensée et les comportements qui en résultent font également partie de nos attitudes. Ce que nous pensons reflète le résultat de notre système de valeurs enraciné dans nos esprits à mesure que nous grandissons dans une société donnée. Ainsi, si un homme blanc a une attitude partiale envers un employé noir de son organisation, cela peut être le résultat de ses valeurs qu’il a développées au cours de son existence.

De manière simple nous pouvons dire que les valeurs sont dans « ce que nous pensons », et les attitudes sont dans « ce que nous faisons ». Et si l’on veut poursuivre le raisonnement, ce sont les attitudes qui amèneront les comportement et les interactions avec autrui.

A quoi me servent mes croyances ?


Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre que nous avons en chacun d’entre nous 3 types de croyances que nous fabriquons suite à des influences diverses et variées : limitantes, neutres et ressources.
Les croyances limitantes vont venir parasiter notre pensée et nous freiner dans l’action ; elles sont souvent exprimées de manière négative que nous finissons par intégrer comme étant vraie et fondée. Par exemple : « C’est trop dur, je n’y arriverai jamais. » ou « Je ne suis pas assez doué pour réussir ». Voici aussi 7 croyances limitantes qui peuvent vous freiner et vous empêcher de vivre la vie que vous souhaitez ; l’objectif état de les identifier et de les retourner à son avantage :
     1. Croire que la réussite vous permettra d’être heureux
    2. Croire que fermer les yeux vous permettra de mieux vivre le changement
    3. Croire que vous devez être capable de tout endurer
    4. Croire que vos émotions peuvent être un aveu de faiblesse
    5. Croire que changer rapidement est un gage de succès
    6. Croire que le jugement des autres est meilleur que le votre
    7. Croire que çà n’arrive qu’à vous!


Libérez-vous de vos croyances limitantes et transformez-les en croyances ressources. Pour y arriver, pour arriver à lâcher prise sur ces croyances limitantes, cela représente un sérieux investissement en terme de travail sur soi qu’il est souvent difficile de réaliser seul. L’important est que vous puissiez au moins commencer par les identifier, les reconnaitre, les nommer. Ainsi, la prochaine fois que vous entendrez une petite voix dans votre tête qui vous dira quelque chose comme « Tu es trop nul ! », « Tu n’y arriveras jamais ! »… prenez-en conscience et notez-la dans un carnet. Puis, dites-vous que ces petites phrases ne définissent pas la personne que vous êtes et que vous souhaitez devenir, puis revenez dessus pour comprendre le mécanisme qui s’est déclenché en vous pour en modifier les «étapes logiques»… cela fera l’objet d’un article complet à venir !