L’EMPATHIE
Comprendre le rôle de l’empathie dans les relations sociales
L’empathie est la capacité de comprendre les sentiments, les ressentis et les pensées de l’autre. Ce n’est ni de la compassion ni de la sympathie; ce n’est pas non plus prendre la place de l’autre en laissant de côté ses traits de personnalité. En effet, il existe une grande différence entre ces trois notions. L’empathie est un élément essentiel pour mieux vivre avec les autres tout simplement. Pourtant, certaines personnes comme les narcissiques et les personnalités antisociales (nouvelle appellation des psychopathes !) en sont complètement dépourvues.
Rôles joués par l’empathie dans la relation avec autrui
En plus d’harmoniser nos relations sociales, l’empathie permet de :
- comprendre l’autre afin de le connaître davantage et aussi de se connaître de la même façon grâce à nos différences,
- favoriser l’acceptation de chacun, en additionnant les forces de chacun et non les neutraliser,
- augmenter l’absence de jugement, c’est automatique au fur et à mesure qu’on ressent de l’empathie vis-à-vis des autres en acceptant l’autre comme il est.
- encourager la compréhension mutuelle, c’est faire évoluer son mode de pensée,
- promouvoir une entraide sans position de Sauveur-Sauvé.
Si l’empathie est d’abord un état d’esprit et une façon d’être, c’est dans la communication avec autrui qu’elle va se révéler et se mettre en valeur dans la relation.
Conseils pour augmenter son empathie
Il est possible de développer son empathie envers les autres grâce à ces 3 conseils :
- Ne pas tenir compte de soi. Il est important d’oublier ses propres principes, ses jugements, ses valeurs, ses croyances et tout ce qui peut limiter la compréhension de l’autre pour avoir réellement de l’empathie.
- Savoir écouter l’autre. Écouter sans interrompre l’autre et lui poser les questions sur sa perception du monde ou de la situation permet de mieux le connaître.
- Mieux connaître les émotions. Chaque émotion peut susciter un manque et une réaction différente d’un individu à un autre.
Les 3 dimensions de l’empathie
En approfondissant la notion d’empathie, nous distinguerons plusieurs dimensions qui sont complémentaires et qui peuvent s’exprimer de manière différente.
- L’empathie émotionnelle. C’est la capacité de pouvoir reconnaitre les émotions de l’autre. Ce premier niveau permettra de créer « la relation empathique » et déterminera la forme de relation avec autrui. C’est celle dont on se réfère le plus souvent,
- L’empathie cognitive. Permet de comprendre les raisons pour lesquelles l’autre ressent ce qu’il ressent. Après le ressenti des émotions, c’est la recherche du « – pourquoi l’autre ressent-il ces émotions ? »
- l’empathie comportementale , un des éléments de la communication non verbale. Elle est éprouvée de manière tout à fait naturelle par la plupart d’entre nous et elle consiste à mimer inconsciemment les gestes et postures de son interlocuteur (croisement de bras, façon de se tenir assis, posture debout, etc.).
Dit plus simplement, nous retrouvons les trois étapes dans la construction d’une relation : 1°) j’identifie les émotions de l’autre, 2°) je comprends pourquoi il/elle a ses/ces émotions et 3°) je créé l’empathie dans la relation.
Ces 3 dimensions sont élaborées au cours des premières années de vie dans le cadre d’un développement normal. Ces trois notions induisent également une 4ème dimension qui est le changement de perspective émotionnelle « à ta place, moi aussi j’éprouverais la même chose que toi ».
Quand on éprouve de l’empathie, on comprend ce dont l’autre a besoin et on est enclin à l’aider.
La motivation à aider n’est pas de se faire valoir, ce n’est pas un motif égoïste mais une préoccupation sincère pour le bien-être d’autrui.
Empathie et comportements sociaux : à quoi ça sert ?
C’est notre capacité à coopérer à grande échelle qui est à l’origine du développement de nos civilisations humaines. Pour bien coopérer, encore faut-il tenir compte des émotions, des besoins et des intentions d’autrui. Ces capacités sont liées à l’empathie.
Coopérer en tenant compte des autres demande une forme complexe d’empathie qu’on acquière avec l’expérience… à condition tout d’abord de le vouloir.
Chez les êtres humains, la coopération est orientée sur la tâche à accomplir mais elle peut aussi prendre en compte les émotions de l’autre. Nous accomplissons des choses ensemble en tenant compte de tous les participants : nous sommes capables de tenir compte des besoins de nos congénères. Au départ le but de faire avec les autres est parce que nous ne pouvons pas le faire seul et nous allons vers les autres pour faire, faire plus vite, faire mieux,… D’où le proverbe africain
« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Ce proverbe condense en une phrase l’essentiel du principe d’intelligence collective. Plus que l’addition d’intelligences mises bout à bout, elle permet de faire naître des solutions inédites lorsque différents individus possèdent chacun une partie de l’information, ou des compétences spécifiques. Vous pouvez bien sur relier ce thème au management d’équipes avec les qualités pour réussir.
Tout cela pour dire que l’empathie n’est pas seulement un « gadget sociétal » mais bien un qualité utile dans les relations, nous la retrouvons dans le management, nous la retrouvons aussi dans « l‘intelligence collective », dans la volonté de bien être et de sérénité au travail et bien d’autres choses encore.
Le leadership concerne l’empathie. Il s’agit d’avoir la capacité d’être en relation et de se connecter avec les gens dans le but d’inspirer et d’autonomiser leur vie.
Oprah Winfrey (actrice, animatrice, artistes, femme d’affaires,productrice