Mettez l’empathie au service de votre communication

Très utilisée par les commerciaux en entretien de vente notamment et de plus en plus recherchée par les recruteurs. L’empathie est en effet un excellent moyen pour comprendre ses interlocuteurs, se mettre en phase avec leurs besoins et ressentis et ainsi leur proposer des solutions adaptées.

Les premières notions

Il s’agit d’ écouter de manière active et positive son interlocuteur, sans jugement ni confusion entre lui et soi-même, identifier, reconnaître et comprendre ses émotions et sentiments. En quelque sorte, réussir à se mettre dans la peau de son interlocuteur (même si l’on ne peut jamais totalement se mettre à la place d’autrui) et lui faire sentir que l’on est entièrement disponible et à son écoute. Ceux qui maîtrisent parfaitement ces techniques parviennent littéralement à se synchroniser avec leur interlocuteur et deviennent véritablement leur reflet émotionnel, sans toutefois perdre conscience de leur propre moi.

L’empathie au service de la communication

En matière de communication, cette qualité humaine permet de faire ressentir à son interlocuteur que l’on comprend profondément ce qu’il éprouve.  Le message envoyé n’est pas simplement oral. Il va plus loin. On peut parler de réelle réponse émotionnelle.

En entreprise, notamment en matière de management,  tout cadre ou manager d’une équipe se doit de maîtriser ces techniques de communication . Non pas dans un but de manipulation, mais plutôt avec un objectif d’échange pour le profit des 2 parties. Un manager communiquant avec empathie instaurera un climat de confiance avec ses collaborateurs qui se sentiront non seulement écoutés, mais surtout entendus et compris. C’est un peu comme une négociation : la finalité est de se comprendre pour s’entendre (si possible) sur une solution qui satisfait au mieux l’ensemble des protagonistes.

La puissance de l’empathie en management

L’empathie permet d’anticiper les besoins et y répondre pro-activement. Ainsi, un mode de management dit empathique permet d’accroître considérablement l’efficacité et la motivation de ses collaborateurs en induisant, notamment, écoute, authenticité, respect et bienveillance au sein de son équipe. Par ailleurs, c’est un atout extraordinaire pour le manager, il permet, entre autres, de :

  • résoudre un conflit – l’empathie n’est pas simplement écouter les mots et paroles de l’autre couplés aux nôtres, mais bien comprendre, au travers de ses mots, sentiments et émotions partagés, un besoin non exprimé et/ou non comblé. La communication empathique permet ainsi au manager de désamorcer les tensions, exprimer les non-dits, éclaircir les malentendus, etc. au sein de son équipe.
  • communiquer efficacement – recevoir et transmettre le bon message avec les mots adéquats et au moment opportun.
  • convaincre  – adapter son discours et utiliser les arguments qui feront mouche (sans pour autant manipuler). Une aptitude très utile dans la gestion du changement et dans l’accompagnement des personnes vers des horizons nouveaux .
  • dire non intelligemment – prendre en considération les besoins, sentiments et émotions de l’autre pour exposer un refus sans blesser.
  • favoriser l’intelligence collective : un climat serein où les protagonistes se sentent écoutés sans jugement encourage la réflexion collective et décomplexe la prise d’initiative, la créativité, les innovations, etc.

L’empathie est également un avantage formidable pour :

  • mener un entretien de vente gagnant-gagnant les vendeurs doivent comprendre et montrer à leurs prospects qu’ils ont profondément assimilé leur problématique afin d’adapter leur offre et remporter la vente.

Limites et pièges

La grande difficulté de l’empathie est d’ écouter activement son interlocuteur sans pour autant se fondre dans son esprit ou vouloir résoudre les problèmes à sa place. On ne peut jamais réellement se mettre à la place de l’autre : nos vécus, nos expériences, nos valeurs ne peuvent être totalement identiques. Notre perception des choses est plus ou moins consciemment biaisée. Le risque est donc bien présent de se fourvoyer, avec toutes les conséquences que cela peut avoir lorsque l’on n’est pas rompu à l’utilisation d’une telle méthode.

Par ailleurs, il est essentiel de ne pas non plus se laisser submerger et contaminer par les émotions de son interlocuteur , au risque de ne plus être dans l’empathie, mais dans la compassion et ne pas apporter les réponses adéquates. L’empathie peut également se révéler être une véritable arme de manipulation pour qui la maîtrise parfaitement et s’en sert dans le seul et unique objectif de servir ses propres intérêts (affect sans cognition). Mais généralement, ceux qui s’engagent dans cette voie ne « tiennent pas très longtemps » et le temps fera ressortir la « vrai » personnalité des manipulateurs.

Comment développer son empathie ?

Pour exprimer de l’empathie envers autrui, il est avant tout primordial de faire preuve d’auto-empathie. En effet, il est impensable d’espérer comprendre autrui si l’on ne se comprend pas soi-même. Vous devez ainsi être très au clair avec vous-même, votre mode de fonctionnement et à l’aise avec vos émotions et vos états intérieurs (fluctuants, mais essentiels à percevoir et savoir canaliser, le cas échéant).

Quelques exercices pratiques vous permettront de vous perfectionner à cet art au fil du temps:

  • apprendre à reconnaître et identifier les différentes émotions ,
  • vous familiariser avec le langage non verbal (vos gestes et postures en disent plus long que vos mots),
  • être authentique et sincère ,
  • partager vos ressentis, émotions et sentiments tout en prenant le recul nécessaire,
  • utiliser un vocabulaire adapté avec vos collaborateurs, questionner et reformuler plus précisément ce que votre interlocuteur a verbalisé plus ou moins clairement,
  • adopter une posture et une attitude « chaleureuse et accueillante » , en étant physiquement tourné vers votre interlocuteur,
  • être chaleureux dans vos échanges avec autrui,
  • écouter et entendre les besoins de vos collaborateurs pour y répondre de manière adéquate ( management situationnel ; manager des personnalités difficiles ),
  • juger moins, mais plutôt essayer de comprendre ce qui amène l’autre à agir ainsi sans toutefois forcément adhérer à son point de vue (garder la distance nécessaire à votre affirmation de vous-même tout en étant ouvert à des opinions différentes des vôtres), 
  • apprendre à garder un certain recul afin de ne pas vous laisser envahir et dépasser par les émotions et sentiments d’autrui… 

mais…

Parler d’empathie sans aborder l’affirmation de soi serait incomplet. En effet ces deux notions peuvent paraitre éloignée voire contradictoire et pourtant ! Je dirai même que ces deux notions sont les piliers d’une communication efficace, pourquoi ?

Grâce à l’affirmation de soi, une personne a la capacité d’exprimer clairement ses sentiments et ses points de vue. Pour sa part, l’empathie est un ingrédient qui améliore la compréhension humaine dans les relations personnelles. En lisant les lignes ci-dessous, vous trouverez les clés pour savoir ce qu’ est l’affirmation empathique et internaliser cette valeur en tant que moteur de votre développement personnel. Et en faisant le lien avec l’estime de soi, nous verrons comment empathie et affirmation de soi sont des compétences sociales complémentaires.

L’écoute active, nécessaire pour l’affirmation empathique

Vous avez des gestes d’empathie envers les autres à plusieurs moments de votre vie quotidienne. Par exemple, lorsque vous avez un mot gentil et sincère envers une personne qui souffre dans votre environnement, lorsque vous envoyez des mots d’encouragement à vos collègues à un moment où la motivation est importante ou lorsque vous éteignez votre téléphone portable pour faire attention à un conversation C’est-à-dire, l’affirmation de soi et l’empathie sont nourries par une écoute active.

Lorsque vous êtes triste de voir qu’une personne pleure de mauvaises nouvelles, vous ressentez alors le pouvoir de l’empathie. Vous le faites aussi quand vous lisez un livre, vous vous mettez dans la peau du protagoniste. L’empathie n’est pas une qualité innée, mais se développe à partir de l’expérience.

Dans le contexte de la communication, l’assurance empathique est la capacité qui vous pousse à exprimer un message en tenant compte non seulement de ce que vous souhaitez exprimer, mais également de la manière dont vous pouvez transmettre ces mots au destinataire. Par exemple, il s’agit de ne pas blesser les sentiments de l’autre. Pour autant vous ne « dégraderez » pas votre message, vous n’éviterez pas le fond de votre message mais vous veillerez sur la forme et les conditions dans les quelles vous délivrerez ce message. Il peut y avoir des situations dans lesquelles le message exprimé lui-même, pour ce qu’il signifie, affecte les sentiments de l’interlocuteur.

Empathie et affirmation de soi. Compétences sociales complémentaires

A sa manière, l’affirmation empathique combine des ingrédients très importants. D’un côté, il se nourrit de la sincérité et de la vérité d’un message assertif, mais il acquiert également l’ouverture mentale de l’accueil envers l’autre que l’empathie offre.. Affirmation de soi et empathie, ce sont deux compétences sociales totalement complémentaires. L’affirmation de soi est plus orientée vers le plan de l’introspection, l’empathie se réfère à l’autre.

Pourquoi l’affirmation empathique est si importante?

Parce que cela aide à rendre la coexistence avec des amis, des collègues et des membres de la famille plus agréable. En bref, plus convivial. Nous sommes non seulement réceptifs à nos propres émotions et sentiments, mais nous recevons également des informations sur l’humeur des autres. Non seulement par ses mots, mais aussi par son ton de voix et son langage corporel.

C’est l’une des raisons pour lesquelles, si vous devez parler d’un problème très important avec une personne, il est préférable de parler de ce sujet dans une conversation en face à face au lieu de le faire via WhatsApp. En outre, avoir une assurance empathique signifie également rechercher un moment propice pour parler d’un sujet important..

L’affirmation empathique est important au niveau professionnel. Imaginez, par exemple, dans le domaine de la médecine. Un médecin est un spécialiste dont la tâche dépasse le diagnostic et le traitement du patient. Le médecin doit mettre en pratique son intelligence émotionnelle pour transmettre l’information de la manière la plus humaine possible et en tenant compte de la position du patient lorsqu’il reçoit de mauvaises nouvelles..

Pensez à la situation qui vous a affecté car une personne vous a dit quelque chose d’une certaine manière ou d’une manière qui semblait inappropriée pour votre manque de sensibilité. Ce type de situation peut vous aider à comprendre la différence entre une communication empathique et ce qui ne l’est pas du tout.

Comment développer l’affirmation de soi?

Beaucoup de gens croient que l’affirmation de soi est un style d’interaction dont le but est d’obtenir ce que l’on désire… au détriment parfois des droits, des sentiments, des opinions, des valeur des autres personnes. Il est important que ce style d’interaction est en fait « agressif » et ne constitue absolument pas ce que nous appelons l’affirmation de soi. C’est pour cela qu’avant de discuter de l’affirmation de soi en profondeur, il est important de définir les styles d’interactions passif ou agressif. Agissez-vous systématiquement selon l’un ou l’autre de ces styles dans votre vie de tous les jours ? Si oui, comprenez-vous pourquoi votre style de communication est parfois l’un parfois l’autre ?

1°) Le style d’interaction passif

Les gens passifs se valorisent moins que les autres. Ils ont tendance à se sous estimer, penser que leurs droits, leurs opinions et leurs émotions ne sont pas importants et pratiquement leurs besoins ne sont pas souvent comblés. Ce mode d’interaction est souvent lié à une estime de soi faible et il est fort probable que vous ayez développé des croyances négatives à propos de votre propre personne. Comme  par exemple: « je ne suis pas capable faire cela », « je suis un bon à rien ») et des croyances négatives à propos des autres (par exemple « il ne prend pas soin de moi », « les gens me veulent toujours du mal »).

Réfléchissons ensemble aux conséquences négatives que peuvent encourir l’adoption du style passif. Si vous n’exprimez que rarement vos besoins, vous prenez le risque qu’ils ne soient pas comblés. Et vous avancerez dans une spirale négative où vous pourriez vous sentir coupable de ne pas communiquer vos besoins. Il est aussi probable que vous pensiez que les autres profitent de vous, qu’ils prennent de décisions pour vous, qu’ils vous mettent beaucoup de pression, etc etc… Certains individus peuvent alors développer un style d’interaction passif-agressif afin de gérer leur manque d’affirmation d’eux-mêmes.

Cela s’exprime de différentes façons comme par exemple la manipulation ou la colère.

Cela s’exprime de différentes façons : ils manipulent les autres, ou alors se fâchent pour qu’on satisfasse leurs besoins. Cependant, à long terme un style passif-agressif n’est pas productif. En effet, il se peut que les autres ne vous fassent pas confiance, ou qu’ils ne veulent pas développer de relation amicale avec vous. Cela pourrait avoir l’effet de renforcer certaines de vos croyances négatives à propos de vous–même et aussi des autres.

Une autre conséquence qui peut être provoquée par l’adoption d’un style passif est la colère. Il se peut, en effet, que vous en arriviez à exploser si vos attentes ne sont pas couvertes. A long terme, il se peut que les autres ne veulent pas interagir avec vous, il se peut également que vous vous sentiez coupable après vous être fâché(e) contre un proche.

Une dernière conséquence du style passif est le développement d’une certaine haine envers les autres. Vous estimez probablement que l’on vous impose plus d’exigences que d’habitude et que vous n’êtes pas en mesure de les satisfaire.

Ces exigences peuvent engendrer une augmentation de stress, ce qui pourrait nuire à votre  santé à long terme (exemples une tension artérielle élevée, un AVC qui nécessiteront alors un traitement médical pour être surmonté). D’autres conséquences négatives existent probablement mais l’objet de ce paragraphe est de retenir une chose bien précise :

si vous développez un style passif régulièrement dans votre vie quotidienne, vous courez le risque de ne pas combler vos besoins.

En termes de communication, une erreur fréquemment faite est de penser pour l’autre et penser que l’autre sait ce que vous pensez ! cela va autant pour la pensée, le ressenti, les émotions.  Toutes ces notions s’expriment et se verbalisent, C’est tellement plus simple …. Et le style d’interaction qui correspond à l’expression et la verbalisation est alors l’affirmation de soi.

2°) Le style d’interaction agressif

C’est l’opposé du style passif ! L’agressivité est un style qui est associé au non respect des droits, besoins et sentiments des autres. En effet les personnes agressives croient généralement qu’elles ont plus de valeurs que les autres.

Prenons un moment pour évaluer les conséquences que peuvent occasionner le fait d’agir avec un comportement agressif. D’abord vous risquez d’avoir des interactions explosives et conflictuelles avec autrui. Même si vous obtenez ce que vous voulez à court terme, vous vous éloignerez très probablement de vos interlocuteurs. Une autre conséquence est la possibilité que vous vous sentiez stressé(e) car vous serez toujours sur la défensive et sur vos gardes voulant préserver votre «territoire». Cela est-il souhaitable ? Évidemment, non. Vous prenez également le risque de vous sentir coupable si vous vous montrez agressif(ve).

Au final cette position devient inconfortable ; humilier, rabaisser les gens ne vous permettra pas d’installer une relation durable et sereine. Alors, oui, vos besoins seront probablement comblés (et ce n’est pas sûr) mais sur le long terme cela va vous demander un surplus d’énergie. Votre niveau d’écoute va baisser régulièrement et vous risquez de vous sentir isolé des autres. Est-ce bien cela que vous désirez ?

3°) L’affirmation de soi

L’affirmation de soi est le style d’interaction avec vos pairs qui est le mieux équilibré (cf équilibré ci-dessus). L’affirmation de soi gravite autour d’une attitude, ainsi qu’un répertoire d’habilités ; elle requiert ce que l’on appelle aussi l’intelligence de situation. C’est une attitude basée sur le sentiment que vous êtes un individu qui a autant de valeur que tous les autres et sur une capacité d’adaptation face aux situations qui vous permettront d’agir selon votre attitude à l’instant T.

Concrètement, cela vous prévaut les droits suivants :

  • dire «non»
  • dire «je ne sais pas»
  • avoir une opinion et l’exprimer
  • ressentir des émotions et les exprimer
  • prendre vos propres décisions et gérer les conséquences
  • faire évoluer vos décisions
  • faire des erreurs
  • décider de son emploi du temps

L’affirmation de soi nécessite qu’il y ait un lien de réciprocité entre soi-même et les autres. Cela veut dire que nos opinions, nos besoins , nos émotions sont aussi importants que celles des autres. Il est aussi important de réaliser qu’agir en s’affirmant veut également dire que vous devez respecter les gens qui vous entourent, même si vous n’êtes pas d’accord avec eux à propos de certaines choses. Dans la mesure où vous adoptez ce style les interactions avec les autres deviendront collaboratives et vous vous sentirez en confiance avec vous –même et satisfait(e) parce que vos opinions, vos besoins,vos émotions, ainsi que ceux des autres seront respectés.

C’est par l’affirmation de soi que les besoins des deux parties seront pris en considération. De plus, l‘affirmation de soi permet d’être flexible. En dernier lieu, il est important de réaliser que si les autres n’approuvent pas vos opinions, vos besoins ou vos sentiments, cela devient leur problème et non le vôtre ! Souvenez-vous que le but premier n’est pas de forcer les autres à être en accord avec vous, mais simplement d’exprimer clairement vos besoins et attentes. Cet objectif atteint, vous ne vous sentirez pas coupable de vous être affirmé !

L’expression passe par la parole et les émotions ; si vous avez des doutes sur vos émotions cela est « normal » car vous créerez des émotions chez les autres et vous devez comprendre que ces émotions de part et d’autres sont bien complémentaires, identiques, opposées,… Finalement, notez bien le rectangle en pointillé du graphique ci-dessus. Ce rectangle a été inclus pour démontrer que l’on peut agir d’une façon plus passive ou plus agressive, selon la situation. Cependant, on ne devrait que rarement agir d’une façon complétement passive ou agressive. N’oubliez pas : l’affirmation de soi aide à êre flexible !

Développer l’affirmation de soi, un processus pour s ‘ améliorer.

Le développement de soi peut-être un défi pour vous. Mais si vous pratiquez et persévérez, cela deviendra plus facile. Prenez un moment pour évaluer les « coûts et avantages » que l’affirmation de soi aurait sur votre qualité de vie (en vous aidant de ce que vous venez de lire ci-dessus). A cela, voici des conseils qui vous aideront à développer votre affirmation de soi.

  1. Pour commencer, soyez sûr de choisir des situations ou personnes avec qui il serait facile de développer votre affirmation de vous-mêmes. Lorsque vous aurez rencontré un certain succès et que votre degré de confiance aura augmenté, augmentez le niveau de difficulté en changeant de situation ou d’individu. La boite à outils ci-dessus s’avérera plus utile à ce moment.
  2. Sélectionnez un seul domaine (professionnel par exemple) ou un seul individu (collègue ou patron par exemple) pour lequel vous voulez développer votre affirmation de vous-même. N’essayez pas de développer votre affirmation de vous-mêmes dans toutes les situations de votre vie quotidienne. Pour prendre une image, c’est un peu comme une échelle que vous aller gravir , vous allez le faire marche par marche et non pas tenter de sauter sur la dernière marche.
  3. L’étape à venir demande un peu plus d’attention et de recul sur soi-même. Cela consiste à compléter par une analyse de pensée(s) automatique(s) pour réévaluer toute pensée négative non objective qui vous dérange et vous empêche de développer votre affirmation de vous-même.
  4. Soyez conscient qu’il y aura des situations qui seront plus difficiles à affronter que d’autres et qu’il y aura des moments où vous n‘aurez pas autant de succès que vous le voudriez. Si tel est le cas, essayer d’apprendre de votre manque de succès et oubliez-le ! Ne vous jugez pas trop sévèrement et calmez le juge qui est en vous.
  5. Essayez d’utiliser le mot « je » le plus souvent possible. Lorsque vous interagissez avec autrui, évitez d’utiliser les mots « tu » et « vous », car votre interlocuteur/trice pourrait réagir sur le mode défensif. Cela entend bien sur les répliques cinglantes ou les menaces. Vous éviterez que votre interlocuteur demeure sur ses gardes en permanence.
  6. Déterminez d’avance ce que vous voulez et quels sont vos besoins, ainsi que vos sentiments par rapport à une situation donnée. Soyez sur de vous concentrer sur les points importants. Exprimez ce que voulez en utilisant une ou deux phrases claires et faciles à comprendre. Beaucoup de phrases manquent en effet de clarté, comportent des points faibles et ne constituent pas des phrases précises.
  7. Sachez prendre de recul face aux situations. Il n’y a pas une seule manière de développer l’affirmation de soi ; cela dépend de la situation et du vécu de la personne et ce qu’elle veut.
  8. Soyez conscient de votre non verbal. Regardez la personne dans les yeux (à tempérer selon les cultures !), mais soyez sûr de ne pas utiliser un regard trop perçant (qui sera alors interprété comme agressif) ou d’éviter de regarder la personne de manière passive. Maintenez une posture ferme : assurez-vous que votre dos est droit et que la distance physique entre vous et votre interlocuteur ne soit pas trop courte (agressif) ou trop longue (passive) ; c’est à vous de voir comment occuper l’espace de manière dynamique. Essayez de maintenir un ton de voix clair. Ne vous plaignez pas et ne faites pas d’excuse, ne levez pas le ton et ne soyez pas abusif dans vos propos. Utilisez des gestes et expressions faciales pour accentuer l’importance de vos propos si nécessaire. Si cela s’avère utile pour vous, vous pouvez utiliser un miroir pour pratiquer le non verbal, cela peut vous permettre de prendre conscience de votre comportement non verbal.

Des techniques utiles pour vous aider à développer votre  affirmation de soi

Voici quelques techniques qui vous seront particulièrement utiles dans des situations conflictuelles mais aussi dans des situations quotidiennes. Le but n’étant pas de mémoriser ces techniques « par cœur » en se disant que vous deviendrez un expert en « techniques d’affirmation de soi » mais plutôt de vous aider à faire le lien avec des situations passées et vous demander comment vous auriez pu faire autrement pour mieux vous affirmer.

THEMES EXEMPLES
Le disque rayé Il s’agit de répéter ce que vous avez dit plusieurs fois en utilisant des variation subtiles   « … oui, je sais, comme je viens de vous le dire… », suivi de « …non, je ne peux pas… »
Le recentrage Si vous sentez que la discussion a dévié de son but premier, revenez tout simplement sur le sujet   « … nous avons dévié de l‘objet de notre discussion qui est de …, alors discutons tout d’abord de cela… »
Le report Essayez de diffuser la tension quand vous sentez qu’elle monte « Je vous sens en colère et moi de mon côté, je suis fâché d’une telle situation, il serait préférable que nous en parlions plus tard… »
L’accord. Validez tout simplement l’avis de votre interlocuteur   « Vous avez raison. J’ai bâclé cette tâche ; je m’engage à faire mieux la fois prochaine »
Le faux accord Donnez l’impression que vous êtes en accord avec la personne   « Si j’étais en retard aussi souvent que vous le dites, cela serait vraiment un problème »
Le questionnement. Il s’agit de demander une clarification   « Je vois que vous êtes chagriné, est-ce la conséquence de mes propos ? », ou « je ne suis pas sûr d’avoir tout saisi, pouvez-vous me préciser… »
L’affirmation d’empathie. Montrez que vous tenez compte des sentiments de la personne.   « Je sais que cela n’est pas agréable pour vous, mais il serait important que vous le fassiez car …»
La franchise.  Révélez vos sentiments.   « Ça me gêne de vous dire… »
La coupure de son. Si vous n’êtes pas capable de résoudre la situation conflictuelle, laissez la personne parler sans l’écouter.   «… »
Savoir dire non Pour dire non, une option s’offre à vous, c’est celle de la clarté quant au fait que vous appréciez que l’on ait demandé vos services  Vous pouvez également reconnaitre le besoin de l’autre (affirmation d’empathie) et de rester sur votre position si votre interlocuteur insiste et en dernier recours utiliser la technique de couper le son.   « Merci de m’avoir appelé… » ou « J’apprécie que vous ayez pensé à moi… » ? « …Je sais que cela est important pour vous et que cela vous dérange » ; il est aussi possible de dire clairement non et d’expliquer pourquoi ! « Je ne peux pas répondre cette semaine de manière positive à votre demande »

Apprendre comment maîtriser l’affirmation de soi peut s’avérer un défi de taille, particulièrement dans les situations conflictuelles. N’oubliez pas qu’il n’y a pas une seule façon pour se développer. La pratique et toujours la pratique jusqu’à ce que l’affirmation de soi devienne plus facile pour vous. En outre, n’oubliez pas que certaines situations et certains moments seront plus difficiles à affronter que d’autres, cela est normal. Alors essayez d’apprendre de vos expériences et ne vous jugez pas trop souvent !

 

« La minute la mieux utilisée est celle que j’investis dans les personnes »

Michel Crozier

Comprendre le rôle de l’empathie dans les relations sociales

L’empathie est la capacité de comprendre les sentiments, les ressentis et les pensées de l’autre. Ce n’est ni de la compassion ni de la sympathie; ce n’est pas non plus prendre la place de l’autre en laissant de côté ses traits de personnalité. En effet, il existe une grande différence entre ces trois notions. L’empathie est un élément essentiel pour mieux vivre avec les autres tout simplement. Pourtant, certaines personnes comme les narcissiques et les personnalités antisociales (nouvelle appellation des psychopathes !) en sont complètement dépourvues.

Rôles joués par l’empathie dans la relation avec autrui

En plus d’harmoniser nos relations sociales, l’empathie permet de :

  • comprendre l’autre afin de le connaître davantage et aussi de se connaître de la même façon grâce à nos différences,
  • favoriser l’acceptation de chacun, en additionnant les forces de chacun et non les neutraliser,
  • augmenter l’absence de jugement, c’est automatique au fur et à mesure qu’on ressent de l’empathie vis-à-vis des autres en acceptant l’autre comme il est.
  • encourager la compréhension mutuelle, c’est faire évoluer son mode de pensée,
  • promouvoir une entraide sans position de Sauveur-Sauvé.

Si l’empathie est d’abord un état d’esprit et une façon d’être, c’est dans la communication avec autrui qu’elle va se révéler et se mettre en valeur dans la relation.

Conseils pour augmenter son empathie

Il est possible de développer son empathie envers les autres grâce à ces 3 conseils :

  • Ne pas tenir compte de soi. Il est important d’oublier ses propres principes, ses jugements, ses valeurs, ses croyances et tout ce qui peut limiter la compréhension de l’autre pour avoir réellement de l’empathie.
  • Savoir écouter l’autre. Écouter sans interrompre l’autre et lui poser les questions sur sa perception du monde ou de la situation permet de mieux le connaître.
  • Mieux connaître les émotions. Chaque émotion peut susciter un manque et une réaction différente d’un individu à un autre.

Les 3 dimensions de l’empathie

En approfondissant la notion d’empathie, nous distinguerons plusieurs dimensions qui sont complémentaires et qui peuvent s’exprimer de manière différente.

  • L’empathie émotionnelle. C’est la capacité de pouvoir reconnaitre les émotions de l’autre. Ce premier niveau permettra de créer « la relation empathique » et déterminera la forme de relation avec autrui. C’est celle dont on se réfère le plus souvent,
  • L’empathie cognitive. Permet de comprendre les raisons pour lesquelles l’autre ressent ce qu’il ressent. Après le ressenti des émotions, c’est la recherche du « – pourquoi l’autre ressent-il ces émotions ? »
  • l’empathie comportementale , un des éléments de la communication non verbale. Elle est éprouvée de manière tout à fait naturelle par la plupart d’entre nous et elle consiste à mimer inconsciemment les gestes et postures de son interlocuteur (croisement de bras, façon de se tenir assis, posture debout, etc.).

Dit plus simplement, nous retrouvons les trois étapes dans la construction d’une relation : 1°) j’identifie les émotions de l’autre, 2°) je comprends pourquoi il/elle a ses/ces émotions et 3°) je créé l’empathie dans la relation.

Ces 3 dimensions sont élaborées au cours des premières années de vie dans le cadre d’un développement normal. Ces trois notions induisent également une 4ème dimension qui est le changement de perspective émotionnelle « à ta place, moi aussi j’éprouverais la même chose que toi ».

Quand on éprouve de l’empathie, on comprend ce dont l’autre a besoin et on est enclin à l’aider.

La motivation à aider n’est pas de se faire valoir, ce n’est pas un motif égoïste mais une préoccupation sincère pour le bien-être d’autrui.

Empathie et comportements sociaux : à quoi ça sert ?

C’est notre capacité à coopérer à grande échelle qui est à l’origine du développement de nos civilisations humaines. Pour bien coopérer, encore faut-il tenir compte des émotions, des besoins et des intentions d’autrui. Ces capacités sont liées à l’empathie.

Coopérer en tenant compte des autres demande une forme complexe d’empathie qu’on acquière avec l’expérience… à condition tout d’abord de le vouloir.

Chez les êtres humains, la coopération est orientée sur la tâche à accomplir mais elle peut aussi prendre en compte les émotions de l’autre. Nous accomplissons des choses ensemble en tenant compte de tous les participants : nous sommes capables de tenir compte des besoins de nos congénères. Au départ le but de faire avec les autres est parce que nous ne pouvons pas le faire seul et nous allons vers les autres pour faire, faire plus vite, faire mieux,… D’où le proverbe africain

« Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». Ce proverbe condense en une phrase l’essentiel du principe d’intelligence collective. Plus que l’addition d’intelligences mises bout à bout, elle permet de faire naître des solutions inédites lorsque différents individus possèdent chacun une partie de l’information, ou des compétences spécifiques. Vous pouvez bien sur relier ce thème au management d’équipes avec les qualités pour réussir.

Tout cela pour dire que l’empathie n’est pas seulement un « gadget sociétal » mais bien un qualité utile dans les relations, nous la retrouvons dans le management, nous la retrouvons aussi dans « l‘intelligence collective », dans la volonté de bien être et de sérénité au travail et bien d’autres choses encore.

Le leadership concerne l’empathie. Il s’agit d’avoir la capacité d’être en relation et de se connecter avec les gens dans le but d’inspirer et d’autonomiser leur vie.

Oprah Winfrey (actrice, animatrice, artistes, femme d’affaires,productrice

La collaboration devient de plus en plus complexe, mais le succès repose toujours sur les mêmes fondamentaux.

Aujourd’hui, les équipes sont différentes de celles du passé, c’est une évidence ! Elles sont plus diverses, plus dispersées, plus « digital », avec des changements au sein des équipes plus fréquents et des aspirations individuelles en pleine mutation. Mais pendant que ces équipes font faces à de nouveaux obstacles, leurs succès reposent toujours et encore sur un ensemble d’éléments fondamentaux de collaboration efficace .

 

POURQUOI LES FONDAMENTAUX SONT-ILS LES MEMES ?

Pour répondre à cette question, nous allons reprendre les travaux de J. Richard Hackman qui datent des années 70. Il fut l’un des pionniers à identifier les basiques d’efficacité d’une équipe. Ce travail fut le résultat de plus de 40 ans de recherche qui lui ont permis de mettre en valeur des éléments très pertinents voire révolutionnaires : quels que soient les sujets, la collaboration ne dépend pas des personnalités, attitudes où style de comportements des membres de l’équipe.

S’il existe bien des conditions préalables, il y en a 4 qui sont particulièrement des facteurs clés de succès :

  • une direction convaincante et entrainante,
  • une structure organisationelle robuste,
  • un contexte favorisant,
  • un état d’esprit partagé.

En fait, aujourd’hui, ces 4 exigences demandent plus d’attention qu’auparavant. Cela n’empêche pas les équipes d’aujourd’hui d’avoir des points de vulnérabilité. Ces derniers sont liès au tri à faire des informations disponibles (pertinence et priorité), à la vitesse d’évolution des contextes environnants (économique, commercial, social, politique,…) et à « la durée de vie » des modèles économiques.

Pour les leaders , la clé essentielle à prendre en compte est la capacité à faire face à l’ensemble des challenges (de plus en plus complexes) qu’ils doivent relever. Cela en identifiant les indicateurs de pilotage vers les objectifs. Les managers obtiendront et pérenniseront les résultats s’ils ont bien intégrés cette notion d’indicateurs et la qualité indispensable de rester « focus » sur ces derniers.

LES FACTEURS CLES DE SUCCES

Explorons ensemble en détails comment créer un climat facilitant l’atteinte de la performance pour les équipes diverses, dispersées, digitales et dynamiques (4D).

Une direction convaincante.

La fondation de toute équipe performante est d’avoir su établir et partager une direction qui oriente, donne de l’énergie et engage les membres vers l’atteinte des objectifs.

Les équipes seront inspirées que si les rôles sont clairement distribuées autour d’une forte collaboration, avec le soutien et le partage des résultats et que si les objectifs sont  clairement et concrètement établis ainsi que partagés.

Avec les équipes 4D, la direction prend toute son importance car il serait aisé pour les membres éloignés et/ou avec des cultures différentes, avec des backgrounds différent d’avoir une vue différente des objectifs. D’où le travail indispensable à faire sur les valeurs, la vision et la raison d’être.

Prenons l’exemple de la satisfaction client, tout le monde va être d’accord sur cette finalité. Mais si dans un pays, c’est la fourniture d’un produit de très haute qualité qui prime, dans d’autres pays le critère sera peut-être un prix plus abordable, un délai de livraison rapide,… Cela nécessite une franche discussion pour obtenir un consensus sur la définition des objectifs communs.

Une structure organisationnelle robuste.

Les équipes ont besoin d’un équilibre en termes de compétences, expériences, savoir-faire,… Elles réaliseront alors les différentes tâches, appliqueront les processus et ainsi construire une dynamique positive.

La haute performance inclut des membres aux compétences et savoir-faire complémentaires. Chaque individu n’a nul besoin de posséder des « super compétences » techniques ou relationnelles, mais l’équipe dans sa globalité a besoin d’une dose équilibrée de chacune des compétences requises.

Connaissances diversifiées, points de vue, perspectives différents, autant que l’âge, le genre vont contribuer au groupe à être plus créatif et partager une pensée commune. Cette notion sur la diversité est facile à écrire… plus difficile à créer et à faire vivre !

C’est pourtant un enjeu majeur pour le manager de savoir s’entourer de collaborateurs différents mais qui, se dirigent ensemble dans la même direction. L’autre enjeu majeur pour le manager sera de piloter, dans le temps, l’équipe avec les arrivées et départs des membres, les succès et échecs rencontrés au cours de la vie quotidienne.

La vigilance indispensable pour tenir le niveau de management ne doit pas tomber dans des travers consistant à remplacer un ou plusieurs des membres dès qu’une difficulté arrive où à renforcer l’équipe sous prétexte qu’une compétence est insuffisante. Je ne dis pas qu’il ne faut jamais le faire mais ce type décision doit être mûrement réfléchie Il en va de la crédibilité du manager et de l’esprit d’équipe qu’il souhaite insuffler.

Un contexte favorisant.

Avoir le bon support est la troisième condition qui permet à l’équipe d’être efficace voire efficiente. Cela comprend

  • un système de reconnaissance adapté qui identifiera et valorisera la performance,
  • un système d’information qui permet l’accès aux données nécessaires pour faire le job,
  • un programme de formation et d’assistance qui maintien (a minima) et fait monter en compétences les membres de l’équipe.

Cela sera d’autant plus difficile avec une équipe dispersée géographiquement et/ou digitalement dépendante car la question pour le manager se posera en termes de:

  • dimensionnement et d’allocation des ressources,
  • fluidité des processus de collaboration,
  • complémentarité des objectifs de chaque équipe.

… tout en maintenant le même niveau de motivation pour tous.

Afin d’ imager ces propos, prenons l’exemple de constructeurs automobiles installés mondialement devant définir leur gamme de produits en ayant pour objectifs de répondre au plus près des attentes des  marchés locaux.

Ils ont tous rêvé de reproduire le schéma de la Ford T (1èr véhicule construit sur chaîne avec une seule couleur) au début du XXè siècle ou de la Volkswagen coccinelle dans la seconde partie du XXè siècle. Mais l’évolution technique, le développement des marché et la demande des clients de plus en plus spécifiques ont contraints ces mêmes constructeurs à développer des gammes spécifiques. Aujourd’hui, que cela soit pour la conception (R&D) ou la fabrication, force est de constater que les ressources sont déployées au plus près des marchés sur chacun des continents pour les constructeurs les plus importants. `

«Think global, act local» est une vision dépassée dans leur stratégie marketing et remplacée par «local is king, act fast».

Un état d’esprit partagé.

Si les trois conditions précédentes vont tracer le chemin des équipes vers le succès, une quatrième condition est devenu nécessaire pour compléter le dispositif vers la réussite.

Distance, diversité autant que communication digitale et/ou turnover au sein des équipes ont mis en évidence ce que les anglo-saxons ont appelé le «us versus them».

Cela se traduisant par une information incomplète (ou trop détaillée!), mal maitrisée ou partagée avec une vitesse de transmission parfois non adéquate. La réponse à cette situation est de développer au sein des équipes un état d’esprit partagé. `

Je ne sais pas si c’est un phénomène de mode, mais c’est ce que nous retrouvons aujourd’hui dans les entreprises lorsqu’elles travaillent sur des notions comme le partage de la vision, la raison d’être, les valeurs communes,…

Avec les équipes 4D, la cohésion au sein des équipes est beaucoup moins facile et le nombre de groupes formels et informels s’est fortement multiplié.

Alors comment pour le collaborateur trouve-t-il sa place ? Comment se sent-il intégré dans le groupe ? Comment vit-il le partage et l’appartenance au groupe ? … Sachant que dans un monde de plus en plus complexe, chacun d’entre mous a tendance à prendre des « raccourcis » pour trouver des réponses rapides et ainsi se rassurer. De plus chacun des groupes (service, département, division, région, pays, …) développe sa propre culture en se voyant plus positif que les autres. Les conséquences sont la création de tensions, d’individualisme voire de non collaboration.

LE POUVOIR DE L’INFORMATION

A ce stade de la réflexion, je souhaiterais insister sur l’aspect « communication de l’information ». Si des efforts ne sont pas mis en place pour fluidifier cette information, le résultat est que la possession de l’information devient une arme de pouvoir envers les autres.

L’information qui doit produire de la valeur devient alors destructrice de valeur ! Nous pouvons alors dire que la connaissance est la pierre angulaire d’une communication efficace. Elle donne au groupe un cadre de référence, elle permet d’interpréter, d’échanger sur des situations et les interactions qu’elle produit permettront de prendre des décisions partagés. Elle contribuera directement ou indirectement aux collaborateurs à se rapprocher et mieux se comprendre.

De plus en plus nos organisations sont accrocs au mode digital et deviennent « digitales dépendantes ». Cela se traduit dans tous les échanges par d’innombrables mails dont certains utilisateurs sont de véritables virtuoses avec les personnes mises en copies, voire en copies cachées ! Il devient plus simple et plus rapide de faire un mail que de traverser un couloir pour échanger avec un collègue…

Plus généralement, les contacts face à face ou les réunions présentielles ont pour avantage de percevoir et intégrer la communication non-verbale, l’état d’esprit de chacun, de déceler des indices sur la manière dont la réunion va s’engager, etc,…

S’appuyer une communication digitale va éroder ces principes et limiter tous ces ressentis lorsqu’lis sont positifs à faire s’engager vers l’action les membres de l’équipe.
Alors que faire ? et surtout qui doit faire ?

LE MANAGER SUR LE DEVANT DE LA SCENE

Le rôle du manager revêt toute son importance car c’est lui qui devra encore plus «mouiller la chemise», c’est lui qui donnera le tempo en véritable chef d’orchestre en veillant à ce que chacun des participants se sente concerné et s’implique dans les décisions.

Sa manière de communiquer, la clareté de ses idées, les mots employés seront autant de facteurs contributeurs, il créera les conditions pour que les échanges se fassent, il devra être en expert en communication.

Expert en communication non pas comme un acteur de théâtre ou un présentateur de télévision, mais en sachant donner de lui même avec franchise, clareté et … talent!

 

EVALUER CONCRETEMENT VOTRE EQUIPE

Pour voir concrètement comment se situe votre équipe, vous pouvez l’évaluer selon des critères d’efficacité. Ainsi vous ferez le lien avec les 4 facteurs clés de succès qui conduisent les « 4D » au succès.

2 remarques : la sous performance sur ces critères et une faiblesse dans les facteurs clés de succès sont généralement liées. La compréhension dans la connexion entre ces deux points vous aidera à identifier les facteurs de progrès pour votre équipe.

1°) Sur une échelle de 1(évaluation basse) à 5(meilleure note), vous évaluez votre équipe sur les critères suivants :

    • Indicateur de performance
    • Capacité de collaboration
    • Développement individuel
    • Vos clients sont-ils satisfaits de vos produits, prestations, services,…
      • Coût
      • Qualité
      • Fiabilité
      • Délai Après-vente
    • Le dynamisme de votre équipe vous aide à bien travailler ensemble
      • Agilité
      • Collaboration
      • Force de proposition
      • Climat de travail
      • Les membres de l’ équipe améliorent-ils leurs connaissances, leurs compétences, leurs capacité de travail ?

2°) Puis scorez votre équipe sur les thèmes suivants, en termes de conditions d’efficacité

Direction convaincante / Organisation robuste / Contexte favorisant / Etat d’esprit partagé 

  • Avez-vous des objectifs communs, clairs et partagés ?
  • Ces objectifs sont-ils ambitieux et réalistes ?
  • Sont-ils conséquents individuellement et collectivement en termes de réussite ?
  • Avez-vous les ressources nécessaires en termes de nombre personnes et de compétences,
  • Les membres de l’équipe sont-ils responsables de leurs taches du début à la fin?
  • Les processus clés sont clairement définis et appliqués ?
  • Avez-vous les ressources (financières, marketing, communication,…),
  • Formation de votre équipe, montée en compétences, système de rémunération (comp & ben) sont au bon niveau ?
  • Avez-vous les actions de reconnaissances adéquates pour reconnaitre les succès?
  • Les membres de l’équipe partagent-ils les même valeur et ont une « identité commune » ?
  • Le partage d’informations s’effectue-t-il facilement ?
  • La compréhension des contraintes et contexte « de l’autre » fait partie de la pensée de chacun ?

Cette démarche d’assessment est inspirée des travaux de J. R. Hackman sur l’organisation et les comportements. Vous pouvez retrouver de plus amples détails dans son ouvrage : « Leading Teams ; Setting the stage for Great Performance » (Harvard Business School Publishing, 2002).

Biographie J. Richard Hackman (1940-2013).

He is Edgar Pierce Professor of Social and Organizational Psychology. He received his bachelor’s degree in mathematics from MacMurray College and his doctorate in social psychology from the University of Illinois. He taught at Yale for twenty years and then moved to Harvard.

Hackman teaches and conducts research on a variety of topics in social and organizational psychology, including team performance, leadership effectiveness, and the design of self-managing teams and organizations. His most known books are Leading Teams: Setting the Stage for Great Performances, which in 2004 won the Academy of Management’s Terry Award for the most outstanding management book of the year, and Senior Leadership Teams: What It Takes to Make Them Great (with Ruth Wageman, Debra Nunes, and James Burruss).

He has received the Distinguished Scientific Contribution Award of the American Psychological Association’s division on industrial and organizational psychology, and both the Distinguished Educator Award and the Distinguished Scholar Award of the Academy of Management. He serves on the Intelligence Science Board of the Director of National Intelligence and on the Board of Trustees of the Orpheus Chamber Orchestra.

Ce n’est pas même chose que de construire une équipe « from scratch », une évidence mais quand même à préciser…

Préambule

La situation est la suivante : vous venez d’être recruté pour un nouveau poste de manager et vous êtes enchanté de cette nouvelle position. Que vous arriviez dans une nouvelle entreprise où que preniez une promotion dans votre société actuelle, vous n’allez pas pouvoir faire tout à fait comme vous voulez !

En arrivant, vous devrez composer avec l’équipe en place et démontrer votre valeur ajoutée. Au début vous n’aurez que peu de connaissance de votre équipe (quelles sont les personnalités qui la composent ? les membres de l’équipe travaillent-ils ensemble ? quelle est l’ambiance de travail ?…) et donc votre tableau de bord des forces en présence sera très limité voire flou. Pour autant, il vous faudra bien vous faire une idée pour manager efficacement. Vous allez également devoir vous préoccuper des objectifs à court terme et vous assurer que vous disposez bien des ressources pour gérer le moyen terme et préparer le long terme.

Il existe de nombreux exemples pour aider les managers à construire de nouvelles équipes. Celle de Bruce Tuckman me semble intéressante car simple et pragmatique.  Psycho-sociologue américain, il a proposé (en 1963) un modèle de construction de la cohésion de groupes en 5 étapes : « forming – storming – norming – performing – adjourning » :

  1. Formation → aller vers les autres,
  2. Tension → abaisser les barrières de la communication et aller directement dans le vif du sujet,
  3. Normalisation → s’habituer aux autres, développer la confiance et la productivité,
  4. Exécution → travailler dans un groupe avec des buts communs sur la base de coopération et l’obtention de résultats,
  5. Dissolution → désengagement individuel ou collectif, cela valant surtout pour les organisations fonctionnant en mode projet.

Selon ce modèle (et d’autres plus récents qui s’en inspirent), l’équipe passera par des phases de développement prévisibles pendant lesquelles le manager interviendra pour les rendre plus pertinentes voire les accélèrera.

La limite est que ce modèle ne permettra au manager de construire son équipe que dans un seul cas, celui en partant de zéro ! En effet, il choisira avec précaution les membres de l’équipe, s’assurera des compétences techniques, développera un esprit d’équipe, encouragera et reconnaitra les résultats,…

Alors que le but de cet article est tout autre : « proposer un cadre/process permettant au manager de prendre en charge et de transformer une équipe existante ». Pour ce faire, plusieurs étapes sont nécessaires :

La première étape à réaliser sera de faire un « assessment du capital humain » en présence et d’identifier la dynamique de groupe. Le but étant d’avoir une photo claire de la situation de départ.

La seconde sera de « remodeler » l’équipe en fonction du contexte et des besoins nécessaires pour atteindre les objectifs. Cela consistera à passer en revue les éléments essentiels d’une équipe performante :

  • Vision claire et partagée par les membres de l’équipe,
  • Niveau d’engagement dans le travail,
  • Niveau de satisfaction des collaborateurs,
  • Travail en équipe en moment de tension,
  • Valeur ajoutée et force de propositions individuelle et collective,
  • Valeurs partagées,

Alors, il sera possible de faire fonctionner l’équipe dans un esprit et une culture de la performance, en identifiant les opportunités qui permettent d’obtenir des « quick-wins » indispensables à la crédibilité autant de la démarche que du manager.

Idées générales

Ce qui est faux

La construction d’une équipe  permet de prendre les meilleurs, de montrer la direction et mettre en mouvement à partir du premier jour. Mais généralement, les leaders n’ont pas ce luxe; ils doivent faire avec les collaborateurs dont ils hériten

Ce dont vous avez besoin

Les leaders qui reprennent une équipe et qui doivent transformer leur organisation ont besoin de conseils sur le comment piloter la transition et l’amélioration de la performance

Ce qui est efficace

La proposition est un modèle en 3 étapes:

  • Etat des lieux, assesser les personnes dont vous héritez et identifier ceux qui ont la dynamique pour aller de l’avant avec vous,
  • Reconstruire l’équipe et l’organisation, donner du sens, montrer la direction, définir le modèle opérationnel, sans oublier l’alignement sur les valeurs et les comportements,
  • Faire fonctionner cet « écosystème » en cherchant des résultats rapides (quick wins) pour accréditer l’ensemble de la démarche.

Evaluer l’équipe

Quand vous dirigez une équipe nouvelle, votre priorité est d’identifier les personnes performantes, que vous allez pouvoir emmener dans la bonne direction et qui seront capables de propulser l’organisation vers l’avant. Dès le premier jour vous allez avoir d’innombrables demandes qui capteront votre temps et votre attention. Et ces demandes ne feront qu’augmenter… jusqu’au moment ou vous aurez pris la totale dimension de votre nouveau poste.

Il est important d’avoir une démarche systématique. Même si la plupart des leaders dans le cas de reprise d’une équipe existante vont davantage revoir l’organisation et le nombre de personnes la constituant ; peu de leaders vont, de manière délibérée, chercher à identifier les compétences et expertises des personnes en place dans une première étape.

En fait cela va à l’encontre d’une idée mainte fois mise en avant, à savoir «  une organisation se bâtit en fonction des missions et objectifs de l’entité et non pas en fonction des hommes et des femmes ». Je dirai « -Oui, c’est vrai à condition ensuite d’avoir pu remplir toutes les cases ». Et donc en synthèse la démarche est faite d’aller-retour en donnant autant d’importance à la structure de l’organisation qu’aux personnes dont vous héritez !

Un autre point: vos assessments seront pertinents et faits dans un délai court à condition que vous ayez bien établi les critères que vous voulez voir mis en lumière. Le bon sens, oui… avec de la précision sur les critères, c’est mieux !

Quels sont les challenges particuliers allez vous devoir relever ? Quelles sont les compétences diverses et complémentaires devez-vous réunir ? Comment allez-vous « ajuster » votre leadership et les personnalités que vous managerez ?

Vous devrez  être capable de faire engager vos collaborateurs. Où allez-vous placer la confiance et la fiabilité dans la relation ? Ou dit encore plus simplement : quelles sont les règles du jeu et quelles sont les valeurs que partagerez ?

Vos attentes dépendront partiellement de l’état de l’activité (business). Les collaborateurs de votre équipe avanceront à des vitesses différentes et des niveaux de résultats différents. Vous vous poserez alors la question de « l’équilibre des compétences ». Compétences pour traiter les sujets sur le court terme et les sujets à venir. C’est cet équilibre qui permettra d’enregistrer des succès tout en se préparant à l’avenir. Cela veut dire que votre rôle sera ajusté de manière individuelle avec chacun de vos collaborateurs.

De manière globale, vous aurez d’une part à encourager, motiver, reconnaitre,… les collaborateurs qui répondent aux attentes et d’autre part à accompagner, faire progresser, donner confiance,… aux collaborateurs qui ne sont pas au rendez-vous des résultats attendus.

D’autres facteurs vont devoir être pris en compte pour remodeler votre équipe. Posez-vous la question « les collaborateurs que je manage vont devoir collaborer, de quelle manière et quel sera leur niveau de dépendance ? ». Dans la continuité de cette notion, nous trouvons la relation à partager entre coopération et dépendance. La réponse que vous donnerez déterminera la qualité du travail en équipe qui s’instaurera. Par exemple, les Ventes, le Marketing travaillent en étroite collaboration avec également la Communication ; les Finances auront un lien moins fort qui, pour autant, sera aussi essentiel pour atteindre les objectifs.

Pour conduire une évolution pertinente de vote équipe, vous devrez mettre en place des entretiens « one to one » et des entretiens collectifs. Le but sera d’évaluer votre équipe, une évolution complémentaire devra aussi être menée, c’est ce que j’appellerai « l’évaluation relationnelle », c’est–à-dire votre entité avec les acteurs qui sont autour de vous (actionnaires, collègues des autres entités, fournisseurs, réseau de distribution, clients).

Dans les entreprises, sont parfois menés des « 360° » pour avoir une vision complète, mais lors de la prise de fonction d’une équipe existante, il ne vous sera pas possible de mener ex- abrupto un tel exercice car il vous manquerait alors de nombreux éléments.

 

Re-façonner l’équipe

Post évaluation, la tâche suivante est de refaçonner l’équipe avec les contraintes de la culture de l’organisation, le mandat qui vous a été confié et les talents disponibles. Finalement, les nouveaux leaders veulent instaurer une culture de la performance, un partage de l’information, une capacité à trouver rapidement des solutions aux problèmes rencontrés, une créativité pour honorer les ambitions, … et ainsi présenter une image unifiée et sereine de l’équipe face à l’extérieur quand les décisions sont prises. Pour cela les leaders peuvent focaliser leurs comportements sur 4 facteurs :

  1. La composition de l’équipe,
  2. Son alignement avec une vision commune,
  3. Ses modes de fonctionnements agiles et performants,
  4. Sa capacité permanente à relever de nouveaux défis.

Composer votre équipe peut s’appréhender de manières différentes.

La plus évidente est de remplacer les moins performants et ceux qui ne « matcheront » pas avec les nouveaux challenges. Mais peut être difficile culturellement et politiquement… et donc les leaders devront faire avec les ressources en place… tout du moins lors de la prise de poste !

Et votre principal allié, cela vous paraitra surprenant… c’est le temps. Pourquoi ?

La plus pertinente est d’utiliser le temps pour  la fois vous convaincre de l’évaluation que vous avez faite, vous appuyer sur les meilleurs en reconnaissant les résultats et en faisant constater les lacunes aux sous performants et à ceux qui ne veulent pas adhérer à votre vision et manière de piloter. Pour imager cela, je prendrai le peloton du Tour de France, lorsqu’il est en plaine il est regroupé, lors d’une ascension, il va s’étirer et les différences vont se révéler.

Et vous pouvez aussi recomposer votre équipe de manière différente. Par exemple, vous pouvez vous appuyer sur le turnover habituel et ainsi recruter des personnes correspondant mieux à vos attentes. Cela prendra plus de temps et vous pouvez aussi accélérer le processus avec un niveau d’exigence élevé, cela pouvant entrainer de la part des collaborateurs aux faibles performances une réflexion personnelle les laissant envisager des solutions externes à votre environnement.

Une autre option pouvant être, lorsque vous avez repéré vos hauts potentiels de leur donner plus de responsabilités et les ressources associées. Cette option est puissante, souvent sous-estimée mais a le mérite de contribuer à l’ajustement des responsabilités, d’avoir des personnes qui changent de rôle et qui vont appréhender leur nouveau rôle avec un regard différent et une motivation accrue.

Ces différentes tactiques revitaliseront les collaborateurs qui auraient eu tendance à se reposer sur leurs lauriers.

Assurer l’alignement

Vous aurez aussi besoin de vous assurer que chacun a une claire définition de ses objectifs et de son rôle. Cela peut se résumer à l’alignement G O S P A : « Goals – Objectives – Strategy – Plan – Actions ».

En termes de management, cela revient à trouver le bon dosage entre changer des hommes ou pas. Cela afin de vous assurer que tout le monde tire dans le même sens. Quoi, Pourquoi, Comment, Qui, Pour quand ?

  • Que devons-nous accomplir ? La réponse se trouve dans les missions et objectifs accompagnés des indicateurs de mesure.
  • Pourquoi devons-nous le faire ? La réponse est dans la vision que vous aurez fait partager et les incentives en termes de motivations (incentives ne veut pas dire seulement financiers !).
  • Comment allons-nous faire ? La réponse est la stratégie en lien avec l’organisation et les ressources disponibles pour la déployer.
  • Qui fera le travail ? Chaque collaborateur saura ce qu’il doit faire en termes de livrables (fournisseur), saura sur qui il pourra s’appuyer en tant que demandeur (client) et sera au fait des actions des autres afin de connaitre ce qu’il doit fournir à ses collègues (contributeur). Les actions individuelles devront contribuer à la réalisation de ce qui est décrit au-dessus.

Généralement, les leaders sont plus confortables à travailler sur l’alignement que sur les autres aspects de la reconstruction de l’équipe. Tout simplement parce qu’ils sont plus familiers avec les outils et les process et pensent que ces derniers vont sécuriser la capacité à atteindre les résultats. 

Mais en insistant sur cela, ils en oublient l’importance du « pourquoi » et donc peuvent trébucher dans leur démarche. Le « pourquoi », c’est ce que l’on a souvent entendu (et parfois galvauder) comme la raison d’être. Si l’équipe manque l’étape de définir une claire et inspirante vision, si les membres de l’équipe ne nourrissent pas leur propre motivation, ils n’iront pas ensemble de manière énergique dans une direction commune.

Le salaire et les avantages liés «compensation and benefits» ne sont pas une source de motivation suffisante, vous devez offrir un package complet de reconnaissance incluant l’intérêt au travail, le statut, les perspectives de développement, d’évolution,…

Dans la fixation des objectifs individuels, le challenge est double : définir quels vont être les objectifs communs et leur donner un poids relatif dans la rémunération qui soit suffisamment  incitatif pour tenter de l’obtenir.

Pour cela, une technique consiste à faire le travail en commun avec l’équipe, c’est un acte de leadership très significatif qui consiste travailler ensemble sur le « comment ». En définissant un tableau de bord simple qui mettra en valeur la performance sur des bases robustes et compréhensibles par tous.

J’insiste sur la simplicité du tableau de bord, car il serait facile de construire une « usine à gaz » répondant à tous les critères d’évaluation de la performance. Votre intelligence se trouvera dans le choix limité d’indicateurs qui seront les moteurs de la performance et qui entraineront d’autres éléments qui se trouvent dans l’usine à gaz citée préalablement.

Concrètement ce travail peut se dérouler en plusieurs étapes :

  1. Réaliser un brainstorming en vue d’identifier tous les indicateurs possibles,
  2. Retenir les indicateurs essentiels
  3. Réaliser un check avec les indicateurs retenus et s’assurer que les sujets à traiter sont couverts.

Quelles qualités recherchez-vous ?

Souvent les leaders savent ce qu’ils recherchent et peuvent avoir une très bonne intuition, cela n’étant pas péjoratif ! Mais chaque situation et ses challenges associés appellent des qualités spécifiques. L’exercice ci-dessous va consister à aller au-delà des premières intuitions et enrichir votre appréciation afin de mieux articuler vos priorités lors d’une prise de poste avec la reprise d’une équipe.

Exercice : dessiner une cartographie des qualités dont votre équipe doit disposer, ensuite affecter des pourcentages décrivant l’importance en fonction du poste défini et des objectifs à atteindre. Puis vous assurer que le total fait bien 100%. Ce n’est pas anodin de travailler sur un total de 100% car cela va vous obliger à réfléchir sur les priorités que vous allez définir.

Remarque : je vous accorde que ces chiffres seront « globaux » et relèveront de votre appréciation personnelle. Mais qu’importe, une précision à l’unité près n’apportera pas une valeur ajoutée significative.

 

POSTE: …………………………
                                                                                                  IMPORTANCE SOUHAITEE                                    RESULTAT
                                                                                                          POUR LE POSTE                                   COLLABORATEUR

  • Fiabilité                                                                                                                                                                               
  • Fait ce qu’il dit et dit ce qu’il fait, honnête face à toutes les situations.

  • Energie-Impact                                                                                                                                                  
  • Adopte les attitudes adaptées face aux différentes situations, sait gérer l’énergie des autres

  • Compétences comportementales                                                                                                                                                     
  • A préciser en fonctions des valeurs à partager (exemples : bienveillance, respect des autres)

  • Motivation-Résilience                                                                                                                                      
  • Vision claire et partagée, sait relever les défis, capacité à résister aux difficultés.

  • Analyse des situations                                                                                                                                        
  • Anticipe, fonctionne sous pression, capacités d’adaptation et d’actions.

  TOTAL                                                                                          100 %                                                             100 %

 

Un modèle opérationnel

Reformer une équipe mais aussi repenser les modes de fonctionnement en intégrant les membres de l’équipe se fait aussi dans la durée. L’équipe se forme avec des collaborateurs qui arrivent d’autres qui partent.

Et en même temps, il faut tenir la qualité de la relation entre les collaborateurs et la qualité des livrables dans le temps. Pour cela, il faut pouvoir s’appuyer sur un mode gouvernance clair et robuste : définir les participants au comité de Direction, les équipes des sujets majeurs, les participants, le rythme des réunions, le suivi des protocoles,…

Cela peut être de forts leviers pour développer et pérenniser une dynamique de performance. L’enjeu étant alors de tenir dans le temps la qualité de ce type de management et ne pas se reposer sur ses lauriers quand les résultats sont là. Penser au vélo où il faut pédaler en permanence pour continuer d’avancer et ne pas tomber.

Pour rendre le modèle tout à fait opérationnel, il faut aussi s’attacher à couvrir plusieurs thèmes :

  • Les processus clés, ils sont au service du résultat attendu et balisent le chemin critique qui mène au résultat. Prenons l’exemple des Ventes ; c’est identifier toutes les étapes indispensables pour maximiser les chances de réaliser le chiffre d’affaire prévu. C’est aussi d’y associer les ressources associées, de préciser le qui fait quoi, d’affecter la/es responsabilité/s. Un autre exemple peut être celui de la satisfaction client, c’est identifier le « chemin client » et ses facteurs clés de succès. Y affecter là aussi les ressources et disposer des indicateurs de mesure au bon endroit.
  • La création d’équipes (formelles ou informelles) qui font sens dans le développement du business au sens large. C’est améliorer la collaboration et l’interdépendance parmi les membres des équipes. L’ajustement des rencontres dépendra de l’attention au sujet, savoir piloter « le coup d’avance » est un art noble qui saura faire la différence en termes d’anticipation, de réactivité, de mise en actions,…
  • L’agenda des meetings. Un fois établi, cet agenda doit rester stable mais aussi se renouveler en profitant de l’expérience du passé et des enjeux de l’avenir. Cette réflexion ne doit pas déstabiliser l’ensemble des équipes ; à titre d’exemple  je dirai que se poser la question sur son « mode de gouvernance » une fois par an me semble être la bonne mesure.

Typiquement les leaders  devraient mettre en place 3 types de meetings :

  • Opérationnels. Analyse de la performance obtenue, précisions sur les prévisions à venir, pertinence des actions entreprises, ajustement et validation des plans d’actions à venir (ventes, communication, marketing, distribution,…) et allocations des moyens.
  • Stratégiques. Revue des « grandes » décisions, du business modèle, du plan d’investissement, de la vision, de la stratégie, de l’organisation,… La fréquence de ce type de meetings sera faible, les sujets à traiter devront être préparés de manière détaillé car il faut garder en ligne de mire que les discussions pourront prendre du temps (traiter en profondeur chaque sujet) et que le but sera de prendre des décisions.
  • Amélioration continue. Peu de leaders (malheureusement) consacrent du temps à ce type de meeting. Et pourtant sa valeur ajoutée permettra d’apporter de réponses aux questions comme « comment faire mieux ? », « comment mobiliser les ressources vers enjeux à venir ? »,… L’intérêt de ces meetings est qu’il peut y en avoir à tous les niveaux de la hiérarchie, que tous les leaders devraient se mettre en place et ne pas attendre les actions d’amélioration ou les changements venant d’en haut. Ce sont des meetings qui peuvent être courts et fréquents, ils peuvent se focaliser aussi sur le team building, le travail ensemble autour de valeurs partagées.

Mais attention, quand vous ne maitrisez pas complétement la démarche, si vous mélangez les activités autour d’un seul meeting récurrent, les résultats seront approximatifs, pas forcément appropriés et vous risquez de donner la parole en ayant des « discussions de comptoir ».

En réfléchissant au mix des 3 types de meetings et en les programmant avec des cycles propres et en identifiant les meetings de synthèse vous aller prévenir le problème évoqué au-dessus

L’intégration

C’est le dernier élément lors de la prise en charge d’une nouvelle équipe. Cela implique de partager des règles et des processus de base ainsi que des valeurs et des comportements commun afin votre « mode de management », j’entends par mode de management ce qui caractérise votre management comme personnel et unique. Bien sur, la composition de l’équipe, le business modèle, les enjeux business vont influencer  les comportements de chaque membre de l’équipe. Mais cela ne sera pas suffisant, spécialement si vous héritez d’une équipe où la dynamique est négative car dans ce cas vous devrez casser  les schémas négatifs, voire des éléments qui vous empêcheront de déployer votre vision et management de l’équipe.

Les points de passage en termes de management sera de vous assurer de :

  • La confiance envers les membres de l’équipe et leurs capacités de faire leur jobs,
  • La transparence et le partage de l’information,
  • La mise en oeuvre des décisions prises,
  • L’expression sans peur et dans un esprit constructif des divergences d’opinion,
  • L’esprit collectif où les individualités se développeront de manière harmonieuse
Accélérer le développement de l’équipe

Pour cela vous allez devoir convaincre et vite ! Tactiquement, il sera indispensable d’obtenir des résultats rapides appelés aussi « quick-wins ». Ces résultats montreront concrètement que vous avez été capable de mettre en mouvement votre organisation et qu’elle est capable de délivrer du résultat. Cela étant fait, vous capitaliserez ensuite en travaillant sur plusieurs fronts :

  • le respect des engagements à court terme (période « courte » en fonction de votre business généralement nous parlons du mois ou du trimestre),
  • la mise en perspective sur les objectifs à moyen terme (préparation de l’avenir avec l’équation des objectifs et des ressources à y associer),
  • la qualité et l’état d’esprit de vos rituels de managements,
  • la capacité à faire progresser le niveau de performance et le niveau d’engagement de votre équipe en développement simultanément les compétences individuelles,
  • le plaisir du travail ensemble.

Et enfin non des moindres : le relâchement lorsque les résultats s’accumuleront car vous relâcher c’est relâcher l’exigence de résultat. C’est votre exemplarité qui sera moins forte et vos collaborateurs risquent aussi dans ce cas de se mettre à votre diapason !

En synthèse ….

Lors de la prise en charge une nouvelle équipe, vous allez devoir trouver l’équilibre entre se faire accepter par les membres en place et vous assurer de la présence des compétences qui serviront votre vision et le collectif que vous aller créer.

Dans le texte ci-dessus, c’est bien le second point qui a été développé en y apportant de la technique. Nous le résumerons de la manière suivante :

  • Faire l’état des lieux par un assessment de chaque collaborateur à l’aide d’une grille des compétences que vous aurez construite -> identification des compétences en présence et des compétences manquantes.
  • Clarifier votre vision et donner du sens votre démarche -> définition du modèle opérationnel.
  • Reconstruire l’équipe et l’organisation en veillant à l’alignement des valeurs et des comportements -> construction de l’équipe et sa mise en mouvement.
  • Faire fonctionner cet « éco-système » en cherchant des résultats rapides (quick wins) pour accréditer l’ensemble de la démarche -> renforcement concret de vos qualités de manager.

Si ce processus est indispensable lors de la prise de poste, il est nécessaire également de le revisiter régulièrement afin de conserver et d’améliorer la performance de votre management. Les résultats opérationnels ne suffisent pas pour dire que votre management est efficient, cela est nécessaire mais pas suffisant !

Ce travail relève d’interviews faits auprès de managers dans des postes très variés (commerce, finance, production, recherche et développement, RH,…) ainsi que des articles lus dans Harvard Business Review). Le constat est que certaines idées reçues sont à revoir et que « la vérité » se trouve souvent sur des chemins variés. Vous faire partager ces idées vous permettra, je l’espère, de nourrir votre réflexion sur le sujet du leadership et de vous poser quelques questions sur certaines croyances sur le leadership.

TOUT LE MONDE PEUT DEVENIR UN LEADER

C’est faux! De nombreux managers et de top managers n’ont pas la connaissance de soi et l’authenticité nécessaire pour disposer de leadership… Et la connaissance de soi et l’authenticité ne sont qu’une partie nécessaire et indispensable pour le leadership. Les individus doivent aussi vouloir être des leaders et de nombreux collaborateurs de talents ne font pas forcément ce choix. Ce choix est à deux niveaux :

  • Professionnel, ils ne veulent pas forcement augmenter leurs responsabilité et manager (au sens large) d’autres collaborateurs,
  • Personnel, ils préfèrent parfois dévouer plus de temps à leur vie personnelle et avoir un équilibre différent entre vie professionnelle et vie personnelle.

Après tout, il y a peut-être  pour certains une charge en responsabilités qu’ils ne sont pas disposer à supporter et l’engagement et la satisfaction au travail ne passe pas obligatoirement par devenir un patron.

LES DIRIGEANTS AU PLUS NIVEAU SONT TOUS DES LEADERS

Pas nécessairement! C’est peut-être l’idée reçue la plus répandue et la plus forte. Si l’on accepte que les top managers ont bien les qualités de bases pour diriger, il n’en demeure pas moins que tous ont su disposer de situations diverses qu’ils ont su mettre à leur profit. Une notion aussi à bien avoir en mémoire et que l’on peut trouver des leaders dans toute la hiérarchie d’une entreprise.

Par définition, un leader est une personne qui a des personnes qui le suivent et lui sont dévoués ; un terme à la mode me semble plus adéquat en parlant de « followers » et cela n’a rien à voir avec une relation hiérarchique où un nombre de collaborateurs sous sa responsabilité.

Le parallèle avec l’organisation de l’armée me  semble également très judicieux car si nous sommes dans une organisation très hiérarchique, il faut savoir que l’armée a depuis très longtemps réalisée l’importance de développer des leaders dans son organisation. Pour vous en convaincre, je vous suggère de lire de livre de Pierre de Villiers (ancien Chef d’Etat Major des armées françaises) « Qu’est-ce qu’un chef » aux Editions Fayard.

LES LEADERS DELIVRENT LES RESULTATS

Pas toujours! Si les résultats étaient toujours une question de bon leaderhip, il suffirait de recruter des leaders expérimentés et l’affaire serait jouée… Cela étant, les leaders vont contribuer à créer les bonnes conditions pour obtenir les résultats ; ils devront à la fois incarner un certains nombre de valeurs et obtenir l’appropriation par les collaborateurs. Cela va se complexifier en fonction de l’histoire de l’entreprise, de sa culture, de son mode de management, de son projet, des réussites et de ses échecs,…

C’est pour cela que le « leader tout terrain » est une espèce très rare et que les exemples où des leaders ont réussi dans des entreprises différentes avec des contextes différents sont extrêmement rares et ce n’est pas forcément ce profil qu’il faut rechercher. Également, des business bien gérés ne produisent pas nécessairement des résultats à cour terme ; n’oublions pas d’intégrer cette notion de temps et cela fait partie de la stratégie et la qualité de sa mise en œuvre ; savoir trouver le bon équilibre entre le court et le moyen terme afin d’obtenir et de pérenniser à la fois des résultats et une entreprise (dans son ensemble) à elle toute seule !

LES LEADERS SONT DE BONS COACHS

Rarement! Si l’on considère la notion de coach comme un leader faire obtenir des résultats de ses collaborateurs et sachant les faire progresser en termes de compétences (techniques et comportementales), alors ces leaders sont peu nombreux.

A ce stade, on confond souvent plusieurs notions : le leader va être inspirant, il va faire partager sa vision, il va donner envie aux autres, il va monter l’exemple et saura obtenir et faire obtenir des résultats. Mais saura-t-il faire exprimer chez les collaborateurs toutes leurs ressources, saura-t-il développer de nouvelles qualités pour les faire progresser ?… et mettra-t-il tout en œuvre pour que ses collaborateurs atteignent et dépassent son propre niveau de leadership ? Si oui, alors tant mieux ! Je vous laisse compter autour de vous le nombre de personnes qui réunissent l’ensemble de ces qualités.

Geoffrey James interviewed some of the most successful CEOs in the world (in the 2010s) in order to discover their management « secrets ». He learned that the best of the best tend to share the following eight core beliefs… and it is still going on !

 

 

1° BUSINESS IS AN ECOSYSTEM, NOT A BATTLEFIELD

Average bosses see business as a conflict between companies, departements, groups,… They buid huge armies ot « troops » to order about, demonize competitors as « enemies », and treat customers as « territory » to be conquered.

Extraordinay bosses see business as a symbiosis where the most diversefirm is most ikeyto survive and thrive. They naturally create teams that adap easily to new markets and can quickly form partnerships with other companies, customers… and even competitors.

2° A COMPANY IS A COMMUNITY, NOT A MACHINE

Average bosses consider their company to be a machine with employees as cogs. The create rigidstructures with rigid rules and they try to maintaincontrol by « pulinglevers » and « steering the ship ».

Extraordinary bosses see their company as a collection of individual hopesand dreams, all connected to ahigher purpose. The inspire employees to dedicate themselves to the succes of their peers and thereforeto the community-and company-at large.

3° MANAGEMENT IS A SERVICE, NOT CONTROL

Average bosses want employees to do eactly what they’re told. They are hyper-awareof anything that smacks insubordinationand create environment where individual initiative is squelched by the « wait and see the boss says » mentality

Extraordinary bosses set a general directionand then commit themselves to obtainig the resources that thier employees nned to get the job done. They push decisionmaking downward, allowing teams form their own rules and intervening only in emergencies.

4° EMPLOYEES ARE MY PEERS , NOT MY CHILDREN

Average bosses see employees as inferior, immature beings who simply can(t be trusted if not overseen by apatriarchal management. Employees take their cues from the attitude, expend energy on looking busy and covering their behinds.

Extraordinary bosses trust every employee as if or she were the most important person in the firm.

Excelence is expected everywhere, fromthe loading clock to the boardroom. As a result, employees at all levels take charge of their own destiny.

5° MOTIVATION COMES FROM VISION, NOT FROM FEAR

Average bosses see fear-of getting fired, of ridicule, ofloss of privilege-as acrucial way to motivate people. As a result, employees and managers alike become paralysed and unable to make risky decisions.

Extraordinry bosses inspire people to see a better future and how they’ll be a part of it. As a result, employees work harder because they believe in the organization’s goals, truly enjoy what they’re doing and (of course) know thy’ll share in the rewards.

6° CHANGE EQUALS GROWTH, NOT PAIN

Average bosses see change as both complicated and threatening, something to be enduredonly whena firm is in desperate shape. They subconsciously torpedo chage… until it’s to late.

Extraordinary bosses see change as an inevitable part of life. While they don’t value change for its own sake, they know that success is only possible if employees and organization embrace new ideas ans new ways of doing business.

7° TECHNOLOGY OFFRES EMPOWERMENT, NOT AUTOMATION

Average bosses adhere to the old IT-centric view that technology is primarily a may to strenghten managementcontrol and increase predictability. They install centralized computer systems that dehumanize and antagonize employees.

Extraordinary bosses see technology as a way to free human beings t be creative and to build better relationships. They adapt their back-office systems to the tools, like smartphones and tablets, that people actually want to use.

8° WORK SHOULD BE FUN, NOT MORE TOIL

Average bosses buy into the notion that work is, a necessery evil. They fully expects employees to resent having to work, and therefore tend to subconsciously define themselves as oppressors and their employees as victims. Everyone then behaves accordiingly.

Extraordinary bosses see work  as something that should be inherently enjoyable-and believe therefore that the most important job of manager is, as far is possible, to put  people in jobs that they can and will make them truly happy.

Source : interview of Geoffrey James I SALES SOURCE I www.inc.com

 

Quelles sont nos valeurs ? voilà une question que l’on ne se pose pas souvent, probablement parce que l’on n’en voit ni la nécessité ni le besoin.

Toutefois, je vais insister sur ce sujet car « faire le point » avec ses valeurs revient à comprendre ce que l’on cherche dans tout projet, dans toute action. Ce qui nous fera plaisir, et nous permettra de se sentir satisfait, ce qui, tout simplement, nous permettra aussi d’être en harmonie avec soi-même.
Nos valeurs sont loin d’être un choix théorique, il s’agit d’une véritable boussole interne qui nous permet de nous réaliser. Elles nous permettent d’avancer dans nos choix, nous faire réagir face aux événements, en clair elle nous disent tout simplement à quoi nous fonctionnons.

Description


Les valeurs correspondent à l’importance que chaque personne lui attribue comme le partage, l’équité, la justice, l’honneur. Elles sont à la fois subjectives, c’est-à-dire ressenties par des individus, et aussi relativement « objectives », à partir du moment où elles sont partagées socialement. Elles vont également reposer sur l’éducation, les expériences où tout simplement des moments de vie qui nous ont marqué et qui ont entrainé des sensations (des ressentis) que nous avons gardé en nous.
Cela peut être la réussite, le respect, l’argent, la reconnaissance, ou 200 autres choses. L’important est de trouver ses principales sources de motivation. Il sera ensuite plus simple de mettre vos actions au diapason, et d’éviter ainsi la frustration (pas la peine de s’engager dans une ONG si votre valeur principale est l’argent par exemple!).
Elles varient selon les cultures, les générations et les sexes. Parfois même être renforcées par des normes sociales. Elles peuvent être explicites, proclamées dans un langage, ou implicites, motivant des pratiques. Les types de valeurs sociologiques incluent les valeurs morales et éthiques, les valeurs idéologiques (politique) et spirituelles (religion), les croyances, les valeurs écologiques ou encore esthétiques, ouvertes, individuelles et collectives.
Pour ma part, je partage l’avis du sociologue Luc Boltanski qui considère qu’il n’ y a pas de valeurs universelles mais au contraire des systèmes de valeurs relativement « disjoints ». Cela constituant alors des ensembles cohérents de normes, de référentiels, de symboles, figures emblématiques,… En poursuivant le raisonnement , nous pouvons avancer que ces systèmes de valeurs n’ont pas la même importance pour chacun. Cela pouvant expliquer les désaccords, les analyses divergentes ou/et les points de vue différents entrainant alors des désaccords, des divisions voire des violences.
Une « dernière » caractéristique sur les valeurs sur laquelle j’aimerai attirer votre attention. C’est en rappelant que l’ordre d’importance des valeurs et les valeurs elles mêmes varient dans l’espace et le temps.
Je ne me lancerai pas dans une liste  exhaustive de valeurs car selon l’angle de vue que vous prenez (économique, sociologique, philosophique,…) vous découvrirez des différences ou des complémentarités (c’est à vous de décider), c’est pour cela que je vous laisse faire la démarche de les découvrir!

De quelles valeurs parlons-nous ?
Les valeurs « humaines » sont importantes pour une coexistence sociale harmonieuse. Sans elles, les relations humaines s’affaiblissent et réduisent les chances d’avoir une société paisible. Les valeurs humaines ont un caractère positif et aident les gens à être meilleurs individuellement et socialement.
Parmi ces valeurs, on peut en citer dix qui sont les plus importantes. Il s’agit du respect, de l’amour, de la liberté, de la paix, de la justice, de l’équité, de la tolérance, de la responsabilité, de l’honnêteté et de la loyauté. Penser ces valeurs, en choisir certaines, se les faire siennes n’est pas très compliqué… La  difficulté va être de les vivre et les exprimer au quotidien sans fléchir face à des situation où des événements qui viendront perturber votre vie quotidienne avec une petite voix interne qui vous dira « – oh, ce n’est pas très grave, tu peux faire un écart, ce n’est pas si souvent et les conséquences seront mineures… » En fait si vous faites l’exercice de dire quelles sont vos valeurs, je vous propose de dire dans un premier temps celles pour lesquelles vous serez intransigeant, celles pour lesquelles vous ne ferez aucun compromis,… celles qui constitueront votre ADN, elles deviendront alors vos valeurs profondes. J’ insiste sur ce point car cela :
– représentera ce qui est vraiment important, essentiel pour vous à un moment donné
– donnera un sens à votre vie et créera le lien social avec votre environnement,
– sera le reflet de ce que vous êtes et lorsque vous vivez en accord avec elles, vous aurez alors le sentiment profond de vous réaliser.
Les valeurs « éthiques » sont celles qui nous édictent une conduite qui respecte notre environnement. Elles nous invitent à ne pas causer de tort aux autres humains et, de manière plus large, à tout ce qui vit sur la terre.
Les valeurs « morales » sont les lois, les injonctions extérieures et les principes moraux issus de notre éducation et de notre cheminement personnel. Bien souvent, on retrouve ici des dualités du type bien et mal, juste ou injuste, acceptable ou non. Avec le danger de les considérer comme des vérités universelles. Une autre limite de ces valeurs, est qu’elles servent plus à nous contraindre et à régir nos actions qu’à les motiver.
Les valeurs « motivationnelles » ou valeurs « motrices » sont celles qui nous poussent à l’action et sont source de motivation. Ces dernières sont essentielles pour vivre du plaisir, jour après jour, dans nos activités.

Partagez vos valeurs


Bien vivre vos valeurs va dépendre, dans une large mesure, des règles que vous y avez associées. Prenons l’exemple qu’une de vos valeurs soit la réussite. Quels sont les critères qui vous permettent de déterminer que vous avez réussi ou non ? Des règles trop strictes à ce niveau risquent de vous démotiver, de vous éloigner de la gratitude et du bonheur.
D’autre part, rappelez-vous que vos valeurs ne sont pas universelles. Même à l’intérieur d’une même culture, il est difficile de se mettre d’accord sur une définition précise et concrète de ce que chacun entend par « le respect », par exemple. C’est pourquoi, il est essentiel de communiquer autours des valeurs capitales (ce que j’ai appelé plus haut les valeurs profondes) à vos yeux et du sens profond que vous leur prêtez.
Enfin, partager, ne veut pas dire imposer. Très souvent quand vous portez un jugement sur quelqu’un, vous le faites à partir de votre propre système de valeurs, avec la croyance que si elles ne sont pas épousées par cette personne, elle est dans l’erreur. Cela n’a aucun sens car si vous aviez ses gênes et ses antécédents dans la vie, vous partageriez certainement ses valeurs. Méjuger autrui sur base de vos valeurs personnelles revient à lui reprocher d’être né dans telle famille, d’avoir eu tels parents, telles expériences de vie, … Ce qui est absurde, convenons-en. Alors n’hésitez pas à être exemplaires avec vos principes moraux, tout en relativisant vos attentes vis-à-vis des autres.

Mini-coaching sur les valeurs


Ce qui va suivre est un exercice simple qui va vous permettre d’illustrer la réflexion sur les valeurs et commencer à relier la pensé à l’action sur le sujet.
Il comporte 7 étapes à réaliser chronologiquement en répondant aux questions suivantes:
1. Dans le tableau des valeurs ci-dessous, notez celles qui vous semblent les plus importantes (10 maximum). Vous pouvez peut-être les regrouper ?
2. Dans quelle mesure vos valeurs essentielles impactent votre quotidien ?
3. Quelles sont celles qui vous appartiennent vraiment et celles qui proviennent de l’héritage de votre éducation ?
4. Quelles sont celles que vous avez envie de préserver et/ou de développer pour améliorer votre motivation ?
5. Que pourriez-vous faire pour les appliquer davantage chaque jour ?
6. Quelle serait la motivation que vous pourriez en retirer au niveau individuel et éventuellement collectif ?
7. Comment allez-vous mettre en œuvre concrètement cette (nouvelle) source de motivation ?

Valeurs et croyances


Bien vivre vos valeurs va dépendre, dans une large mesure, des règles que vous y avez associées et qui vont donner du sens à vos croyances. Pour chacun d’entre nous les croyances sont inattaquables, elles viennent de l’éducation et de l’expérience (du vécu).
Le Larousse donne la définition suivante du mot croyance : « Fait de croire à l’existence de quelqu’un ou de quelque chose, à la vérité d’une doctrine, d’une thèse : la croyance en Dieu, aux fantômes ». Cela reste simple et nous pouvons développer en disant qu’il y a dans croyance les trois degrés suivants : l’opinion, la foi et la science.
Lorsque notre croyance est telle qu’elle existe non-seulement pour nous, mais pour tout le monde, et que nous avons le droit de l’imposer aux autres, nous avons alors la science ou la certitude. Si la croyance n’est suffisante que pour nous, et que nous ne puissions l’imposer aux autres, c’est la foi ou la conviction. L’opinion est une croyance insuffisante pour les autres et pour nous-mêmes. La science exclut l’opinion : ainsi dans les mathématiques pures il n’y a point d’opinion; il faut savoir, ou s’abstenir de tout jugement. Il en est de même des principes moraux : l’opinion que telle ou telle action est permise ne suffit pas, il faut savoir qu’elle l’est. La croyance produite par la raison spéculative n’a ni la faiblesse d’une opinion ni la force d’une certitude : c’est la foi; telle est l’espèce de croyance que comporte la théologie naturelle. Cousin, Leçons sur la philos. de Kant,1857..

Valeurs vs comportements


Les valeurs et les croyances sont deux concepts importants qui régissent notre comportement et nos attitudes. Bien que les valeurs et les croyances soient interdépendantes puisqu’elles affectent collectivement nos attitudes, nos perceptions, notre personnalité, notre caractère et notre comportement, il existe une différence distinctive entre elles.
La différence principale entre les valeurs et les croyances est que les valeurs sont des principes, des idéaux ou des normes de comportement, tandis que les croyances sont des convictions que nous acceptons généralement comme étant vraies. Ce sont ces croyances enracinées qui influencent nos valeurs, nos attitudes et notre comportement.

Les valeurs vont se référer à des principes ou des comportements ; elle vont représenter ce qui est important dans la vie ; les croyances vont se référer à des convictions, elles représenteront ce qui est vrai en s’appuyant sur des preuves ou pas.
Les valeurs vont affecter le caractère et les comportements ; les croyances affecteront le moral et les valeurs.

Valeurs vs attitudes


Face à nos goûts et dégoûts pour les gens, face aux situations que nous rencontrons nous adoptons des attitudes. Cependant, ce ne sont pas uniquement nos sentiments ou nos émotions qui sont inclus dans la définition des attitudes car notre processus de pensée et les comportements qui en résultent font également partie de nos attitudes. Ce que nous pensons reflète le résultat de notre système de valeurs enraciné dans nos esprits à mesure que nous grandissons dans une société donnée. Ainsi, si un homme blanc a une attitude partiale envers un employé noir de son organisation, cela peut être le résultat de ses valeurs qu’il a développées au cours de son existence.

De manière simple nous pouvons dire que les valeurs sont dans « ce que nous pensons », et les attitudes sont dans « ce que nous faisons ». Et si l’on veut poursuivre le raisonnement, ce sont les attitudes qui amèneront les comportement et les interactions avec autrui.

A quoi me servent mes croyances ?


Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre que nous avons en chacun d’entre nous 3 types de croyances que nous fabriquons suite à des influences diverses et variées : limitantes, neutres et ressources.
Les croyances limitantes vont venir parasiter notre pensée et nous freiner dans l’action ; elles sont souvent exprimées de manière négative que nous finissons par intégrer comme étant vraie et fondée. Par exemple : « C’est trop dur, je n’y arriverai jamais. » ou « Je ne suis pas assez doué pour réussir ». Voici aussi 7 croyances limitantes qui peuvent vous freiner et vous empêcher de vivre la vie que vous souhaitez ; l’objectif état de les identifier et de les retourner à son avantage :
     1. Croire que la réussite vous permettra d’être heureux
    2. Croire que fermer les yeux vous permettra de mieux vivre le changement
    3. Croire que vous devez être capable de tout endurer
    4. Croire que vos émotions peuvent être un aveu de faiblesse
    5. Croire que changer rapidement est un gage de succès
    6. Croire que le jugement des autres est meilleur que le votre
    7. Croire que çà n’arrive qu’à vous!


Libérez-vous de vos croyances limitantes et transformez-les en croyances ressources. Pour y arriver, pour arriver à lâcher prise sur ces croyances limitantes, cela représente un sérieux investissement en terme de travail sur soi qu’il est souvent difficile de réaliser seul. L’important est que vous puissiez au moins commencer par les identifier, les reconnaitre, les nommer. Ainsi, la prochaine fois que vous entendrez une petite voix dans votre tête qui vous dira quelque chose comme « Tu es trop nul ! », « Tu n’y arriveras jamais ! »… prenez-en conscience et notez-la dans un carnet. Puis, dites-vous que ces petites phrases ne définissent pas la personne que vous êtes et que vous souhaitez devenir, puis revenez dessus pour comprendre le mécanisme qui s’est déclenché en vous pour en modifier les «étapes logiques»… cela fera l’objet d’un article complet à venir !

 

DE QUOI PARLE-T-ON ? En psychologie, la résilience est la capacité à surmonter un évènement tel que le deuil, la maladie, la violence, la guerre, sans tomber dans la dépression. On apprend à vivre avec et à rebondir pour se sortir grandi de l’épreuve rencontrée du traumatisme.

Le terme résilence provient du terme latin « resilir » que l’on peut traduire par re-bondir, re-monter.

Chez les personnes résilientes, nous retrouvons certains trais de caractère communs tels que :

  • Maturité précoce,
  • Tendance à relativiser les problèmes du quotidien,
  • Se sentent à la fois plus fortes et plus faibles que la moyenne. Selon J. Lecomte, psychologue « les résilients sont des diabétiques de l’âme », jamais complétement guéris mais stabilisés au point de pouvoir mener une vie presque normale,
  • Tendance au perfectionnisme,
  • Gentillesse, besoin d’être aimé, de plaire, sans peur du rejet d’autrui,
  • Sentiment d’une mission à accomplir,
  • Hypersensibilité et écoute d’autrui.

L’OXYMORON

Ce terme permet de mieux comprendre le concept de résilience. Corneille le définit comme « l’obscurité clarté » tandis que Boris Cyrulnik (neuropsychiatre) comme étant un « merveilleux malheur »

Malgré l’aspect contradictoire, il s’ agit bien de l’apparition d’un évènement traumatisant permettant l’émergence de capacités. Un résilient peut donc se dire heureux d’avoir connu cet évènement.

LA RESILIENCE : UN PROCESSUS

Un des principaux intérêts de la résilience est de mettre l’accent sur les processus de réparation après un traumatisme.

En effet, la reconstruction de l’estime de soi est nécessaire et permet d’éviter la positon de victime. Il est important de chercher à favoriser les ressources individuelles.

En restant prisonnier du passé, le risque est de présenter un syndrome psychosomatique. Heureusement, nous  avons tous un degré de liberté ; et celle-ci va nous aider à chercher à comprendre et à nous développer dans notre environnement.

Cependant, force est de constater que nous ne sommes pas tous égaux, certains sont dans des situations parfois plus complexes et plus difficiles comme, par exemple,  ceux qui vivent dans une précarité sociale, une tragédie familiale, un enfant vivant avec des parents qui crient souvent,.. en effet pendant l’enfance, cette période qui construit la personne, nous avons besoin d’un attachement sécure : « je suis aimé, je suis capable de… », encore que nous voyons aussi des personnes qui à l’age adulte sont résilients et qui pour autant ont traversé des moments voire des crises difficiles pendant leur enfance.

Le processus ressemble fortement à « la courbe de deuil ». dans un premier temps, le deni de la situation traumatisante est protecteur pour ne pas être prisonnier du passé, ne pas avoir peur. De ce statut plutôt statique, nait une phase plus dynamique avec la question du « comment je vais faire pour… ? aller au-delà de ce qui m’est arrivé. Cette phase va consister à affronter la réalité et ainsi devenir résilient.

Reprenant la pensée de Boris Cyrunik, « ce qui détermine la qualité de la résilience est la qualité du lien qui pu se tisser avant le traumatisme ». Les amis, les professeurs, les éducateurs pallieront les carences éducatives des parents en aidant la personne à prendre conscience de ses compétences.

La résilience est la capacité à vivre, réussir, à se développer en dépit de l’adversité. C’est une combinaison de forces intérieures, d’appuis de l’extérieur et d’apprentissage à partir de l’expérience vécue. C’est donc revenir à un équilibre suite au traumatisme.

DEVELOPPEMENT DU RESILIENT

  1. Sentiment d’avoir une base de sécurité interne ; il est important de se sentir en sécurité et aussi d’avoir une personne qui nous soutienne,
  2. L’estime de soi ; elle est fondée sur les compétences et reconnaitre nos réussites est important,
  3. Sentiment de sa propre efficacité ; soit durant notre enfance nos parents nous ont appris à accomplir les tâches de manière autonome, soit ils nous ont maintenu dans l’idée d’être assistés. Le travail de résilience sera d’autant plus fort que nous sommes touchés par l’évènement traumatisant

LES ETAPES D’ UNE PERSONNE RESILIENTE

  1. La révolte intérieure contre le malheur, « je dois trouver une solution »,
  2. Le défi lancé à soi-même, « je suis capable de le faire »,
  3. L’ envie de se montrer fort devant l’entourage, « j’ai réussi ce que peu de personnes sont capables de faire » ,
  4. Sens de l’humour, plaisanterie sur son traumatisme, ne pas se placer comme une victime ou encore se comparer à des personnes plus malheureuses que soi,
  5. Pratique permettant la canalisation des émotions tels que l’art, la spiritualité, la pratique de hobbies,

La résilience n’est pas innée car chacun peut développer la capacité à surmonter un évènement

LA RESILIENCE AU QUOTIDIEN, CA SE TRADUIT COMMENT ?

Il est possible de travailler sur notre capacité à faire face à l’adversité. Ne pas se voir en victime mais bien croire en soi et avoir de la volonté.

  • Bâtir sa confiance en soi, son estime face aux changements,
  • Essayer d’être toujours optimiste, de voir les bons cotés des choses,
  • Trouver un sens à sa vie, ses actions, avoir des buts clairs,
  • Etre flexible et enthousiaste face aux changements,
  • S’entourer de personnes positives qui nous apportent des choses et nous encouragent,
  • Avec une pratique spirituelle méditative, religieuse, sportive,… peu importe, ce qu’il faut c’est avant savoir relativiser et remettre en perspective nos problèmes face au monde qui nous entoure ; c’est aussi développer sa créativité,
  • Etre reconnaissant pour ce que l’on a plutôt que de se plaindre de ce que l’on a pas,
  • Faire le bien autour de soi : du bénévolat par exemple, ne pas s’apitoyer sur son sort,
  • Accepter que l’on ne puisse pas toujours changer les  choses,
  • Ne pas craindre la solitude : vois ces moments comme des étapes qui nous apprennent à mieux nous connaître pour ensuite aller vers les autres,
  • Entretenir son sens de l’humour ; le rire est l’une des choses les plus puissantes et apprendre à rire de toutes les situations permet de littéralement changer notre façon de voir les choses.

Ce n’est pas toujours très facile et très simple, mais c’est donc possible pour chacun d’entre nous de nous développer en ce sens de devenir résilient !!!

Sources :

  • Boris Cyrulnik. 2014,La résilience. De la recherche à la pratique, (avec Marie Anaut),
  • Pierre-Yves BRISSIAUD. 2008, la face cachée de la résiience, guérir vraiment es blessures intérieures
  • Agnès Martin-Lugrnad. 2020,Nos résiliences,
  • Céline Scholl. 2009, 4 piliers pour développer Nomadity Confiance en soi/4 clés pour être résilient.

Plus qu’une capacité de résistance, c’est une volonté de réagir positivement, de construire un modèle qui va renforcer la confiance en soi et son estime personnelle. C’est aussi d’essayer d’être toujours optimiste, de voir les bons côtés des choses tout en trouvant un sens à sa vie avec des buts clairs.

La résilience est la capacité à vivre, réussir, se développer en dépit de l’adversité. C’est une combinaison de forces intérieures, d’appuis extérieurs et d’apprentissage à partir de l’expérience acquise. C’est donc revenir à un équilibre dynamique suite à un traumatisme.

Le traumatisme, c’est la crise sanitaire que nous connaissons en 2020. Encore sous le choc provoqué par le coronavirus, le monde ne se remet pas encore des méfaits économiques de cette crise. Pour autant, le coronavirus avait déjà frappé,  sous le nom de « grippe russe » en 1890,  il a duré trois ans et fait un million de morts à travers le monde. Rappelons qu’à l’époque, on ne circulait pas en avion et il n’y avait pas de vaccin.

Alors, des crises sanitaires, le monde en a déjà connu plusieurs, à peu près une par siècle. Grandes pestes, choléra ou grippe espagnole, elles ont toujours été accompagnées d’une crise économique et sociale remettant en cause les mécanismes du passé. Il est certain qu’il en sera de même cette fois-ci et à chaque fois trois phases distinctes semblent favoriser la reprise.

Résistance

D’abord, celle de la «résistance». Elle consiste dans l’urgence à faire face à l’adversité en cherchant à réduire les impacts en fonction des ressources immédiatement mobilisables. Après un déni plus ou moins rapide, on prend conscience qu’un choc qui semblait jusqu’alors peu probable nécessite désormais de naviguer à vue. On est dans l’urgence, et l’immédiateté prend le pas sur l’anticipation.

 Acculées, les entreprises réduisent la voilure pour limiter la casse ; certaines mettent leurs employés au chômage partiel, d’autres renégocient leurs contrats, arrêtent les voyages d’affaires, retardent les commandes ou attendent la dernière minute pour payer leurs factures, mais toutes réduisent leur cadence. Elles prennent conscience plus que jamais de la limite de leurs ressources et de leur dépendance fragile mais inéluctable à l’environnement qui les entoure. Rares pourtant sont celles qui se figent. Mues par un instinct de survie, elles cherchent à rebondir et font émerger de la difficulté une nouvelle force créative.

Je prendrai pour exemple les entreprises qui, ayant un outil de fabrication à l’arrêt, se sont reconverties pour fabriquer des masques de protection, du gel et des parois en plexiglas pour installer dans les lieux de contacts. La résistance est ainsi une phase de réponse immédiate à la crise qui apporte des solutions qui n’auraient probablement jamais émergé sans elle. Mais qui reste pour nombre d’entreprises, difficile à poursuivre sans soutien.

Remise à zero (reset)

L’entreprise se façonne une nouvelle «proposition de valeurs» au regard de la crise et de sa force de résistance. Pour les plus solides, on passe à la phase de «reset». Sans pour autant être sorti de crise, on peut reprendre un temps son souffle. On consolide, on repense la chaîne d’approvisionnement, localisation de la production,… ; et en termes de commercialisation on accentue les solutions digitales, la livraison à domicile. Le management des équipes prend également une nouvelle forme avec le travail à domicile avec ses avantages et inconvénients.

A ce sujet, nous relèverons que le télé travail est l’un des facteurs associés à une plus forte anxiété (les autres facteurs étant : sexe féminin, âge inférieur à 50 ans, situation financière difficile, être parents d’enfant de 16 ans et moins, avoir un proche ayant des symptômes évocateurs du COVID-19, perception du COVID-19 comme une maladie grave, mauvaise connaissance des modes de transmission du virus, se sentir peu capable d’adopter les mesures préconisées et avoir peu confiance dans les pouvoirs publics).

Une enquête de la Santé Publique/BVA  a été conduite afin de permettre de suivre l’évolution de l’adhésion des Français aux mesures de prévention et d’évaluer la prévalence de troubles psychiques (en particulier anxio-dépressifs) au sein de la population et d’identifier les segments de population les plus vulnérables pendant cette période. Lors de la première vague d’enquête menée du 23 au 25 mars plus d’un quart (27%) des répondants de l’échantillon ressentaient un état d’anxiété. Si le niveau d’anxiété de la population a diminué entre la 1ère et la 2nde vague d’étude, il reste cependant nettement supérieur (22%) à celui observé en population générale en 2017 (13,5%).

En observant l’environnement économique et social, nous observons une prise de conscience des forces qui ont émergé dans l’adversité, dont certaines peuvent être mises au profit d’autrui : capacité d’innovation nouvelle, force collaborative, partage des ressources en sont des exemples. Une solidarité s’installe, un besoin de rassembler, d’être utile. On définit un nouvel horizon, on entrevoit de nouvelles perspectives et on cherche à reconstruire reconstruit un nouveau modèle, lentement mais sûrement. Ce reset ne repart pas de zéro : l’entreprise rebondit grâce son expertise passée, sous l’influence immédiate de son environnement et de sa nouvelle expérience.

3ème phase : la relance

Puis, vient la phase tant attendue de «relance», celle qui paraissait si lointaine en phase de résistance. C’est la phase qui va « panser » la crise pour mieux « penser » l’avenir. On prend le temps d’analyser plus finement son modèle d’affaires au regard d’un environnement économique et social qui a drastiquement évolué. Il faut faire preuve d’un maximum de malléabilité cognitive : on s’inspire de l’histoire pour tenter de ne pas reproduire les mêmes erreurs ; les démarches prospectives se multiplient, on imagine des futurs souhaitables et la manière de les rendre possibles ; on débat des fragilités du passé que l’on ne veut plus rencontrer, on conceptualise un monde idéal qui doit émerger. Cette phase nécessitera de mettre en place un processus d’innovation nouveau, qui tiendra compte de tous les changements écologiques, sociétaux et technologiques, car il ne sera plus possible de faire simplement comme avant. Il faut programmer un nouveau « logiciel » de pensée, de management et de production. On ne repart pas d’une feuille blanche… mais presque.

Une nouvelle économie émerge avec de nouvelles règles et de nouveaux acteurs. Dans cette nouvelle ère qui s’annonce, où  toute l’ interdépendance des acteurs aux flux logistiques et informationnels seront revus, les consommateurs, les entreprises et les institutions étatiques seront toujours impliqués mais de manière différentes. L’opposition au monde d’avant et le mode d’après ne s’opposeront pas mais nous auront plutôt une évolution de notre société et de son économie comme cela se fait depuis des siècles.

 

Sources :

  • Harvard Business Review, 06/2020, article de Xavier Comtesse, PhD en informatique de l’université de Genève et doté d’un master en mathématiques,  et Mathias Baitan, membre du corps professoral à la Haute Ecole de Gestion de Genève (HEG) – University of Applied Sciences and Arts (HES-SO). Directeur du diploma of advanced studies résilience et santé organisationnelle, HR/OD advisor dans le domaine tertiaire. Ph.D, docteur ès sciences économiques et sociales de l’université de Genève.
  • Agence Nationale de Santé Publique France, 12/2020, « Covid19 : une enquête pour suivre l’évolution des comportements et de la santé mentale pendant l’épidemie ».

 

Manager son patron, quelle drôle d’idée! C’est plutôt dans l’autre sens que généralement on s’évertue à améliorer la relation, tous les écrits sur le sujet le démontrent bien… et pourtant, si nous nous plaçons côté collaborateur, nous constatons qu’il arrive parfois que le «chef» lui gâche la vie au quotidien. Bien sûr, ce chef évalue le collaborateur, attribue les augmentations et promotions, distribue les ressources et … c’est bien pour cela qu’il est impératif de « savoir manager » son patron. Ne pas subir la relation mais en être acteur pour (re)trouver l’énergie nécessaire qui permet d’être plus efficient au travail. C’est ce qui permet aussi d’avoir du plaisir au quotidien et recevoir la reconnaissance des résultats obtenus.

Voici quelques conseils qui vont tout d’abord repositionner le débat et qui, vont concrètement permettre de (re)trouver une relation sereine et équilibrée.

PRENDRE SA PART DE RESPONSABILITE

À qui la faute si un(e) salarié(e) n’aime pas la façon dont il/elle est managé(e)?

Sur ce point, Hélène Jacob (cf «c’est qui le chef ?… où comment manager son boss ») bouscule volontiers quelques idées reçues. « Le collaborateur est responsable à 50 % de la teneur de la relation avec son supérieur » et rappelle qu’on ne doit pas attendre que son chef décide de tout. « Par habitude, par paresse ou par crainte, on laisse souvent le N+1 tout régenter. C’est un peu trop facile de se plaindre après ! Or, il n’est pas interdit de prendre quelques initiatives pour améliorer sa façon de fonctionner voire il est même conseillé de passer à l’action sur ces sujets. Le fonctionnement d’une relation ne se détermine pas par une seule personne, il se construit sur des bases connues, comprises et partagées. »

LUI DIRE CE QU’ON VEUT

C’est une prérequis, mais pas seulement pour le manager ! Il faut aussi être conséquent sur les attentes (fond) et la manière de les communiquer (forme). De nombreux managers reconnaissent d’ailleurs que leur management ne leur semble pas adapté et souvent les conséquences sont, soit le laisser faire (la relation n’en est pas forcement tendue mais peu motivante pour les deux parties) , soit un autoritarisme accru (augmentation du stress, relances fréquentes, insatisfaction des résultats, manque de reconnaissance,…).

La façon dont on échange est parfois plus importante que le contenu et c’est souvent là-dessus que les choses peuvent déraper. Plusieurs méthodes existent et cohabitent, j’aborderai ici la communication non violente (cf Marshall Rosenberg, psychologue américain 1934-2015 qui créa le processus de communication non violente « CNV »). Le principe de la CVN repose sur 4 fondamentaux que sont : Observation, Sentiment, Besoin, Demande ; Ces quatre piliers sont directement reliés à l’empathie, à l’écoute profonde et à l’empathie pour soi-même. Sans violence ne veut pas dire sans colère, cela ne revient pas à avoir moins d’attentes, moins d ‘exigence, à passer sur les erreurs, pas du tout ! Ramené au mode de l’entreprise cela correspond à la forme et les arguments que vous utiliserez pour communiquer avec vos collaborateurs en vous fixant pour objectif que votre communication vous permettra d’atteindre l’adhésion aux idées, la volonté de réussir de vos collaborateurs dans une séreinité partagée. Nous touchons là une notion dont les RH se soucie de plus en plus qui est l’engagement au travail.

Parfois, le manager n’est peut-être pas si mauvais mais il a juste une façon différente de fonctionner, nuance Yves Maire du Poset (consultant et auteur de « Toutes les clés du savoir-vivre en entreprise »). Mais rien n’empêche de lui dire qu’on n’a pas l’habitude de travailler ainsi et de proposer autre chose à tenter pendant une période définie par exemple, pour qu’il puisse se faire une idée

SAVOIR LUI DIRE NON

Cependant tous les managers n’ont pas la même capacité d’écoute et la capacité à dire non n’est pas toujour facile, c’est une carte importante de l’art de la négociation.

Même quand on est managé, il faut savoir s’assurer que le cadre est posé de façon très précise. Le salarié l’ignore, mais il n’est pas obligé de tout accepter. Le but ici n’est pas de traiter les aspects légaux et contractuels de la relation N/N+1 mais plutôt en portant la réflexion sur le fait de se demander ce qui est négociable et ce qui ne l’est pas, ce que l’on est capable d’accepter ou pas. Pour le collaborateur c’est par exemple la découverte de nouveaux objectifs. Deux thèmes sont à dissocier, le « quoi » (ce sont les objectifs quantifiés à atteindre dans un délai donné) et le « comment » (ce sont les moyens et ressources disponibles et à venir pour atteindre ces objectifs). Si le quoi et peu négociable, le pourquoi permet souvent des discussions plus ouvertes à conditions de trouver les arguments sur les ressources mises alors à disposition.

« On peut refuser de façon constructive et préciser que, pour fournir un travail correct, on aurait besoin de tel moyen ou de tel renfort. » (Mathieu Maurice, Président du CEPIG, auteur de « diriger en-deça des modes » 08/20)

APPRENDRE A LE CONNAITRE

Mais le salarié peut aussi augmenter ses chances de réussite en faisant montre d’un peu d’empathie et de curiosité. « Les managers intermédiaires sont aussi soumis à des pressions que leurs subordonnés n’imaginent pas toujours. Il n’est pas interdit d’interroger son N+1 sur les objectifs de l’entreprise et ses attentes à lui. Cette curiosité – rare – peut aider à apaiser la relation et à jouer sur les bons leviers. Sans le manipuler, vous pouvez au moins vous adapter à son langage. Face à un manager passif, on peut le guider pour lui faire prendre des décisions plus rapidement, ou calmer un manager agressif en restant factuel et en oscillant entre étonnement et flatterie quand il se met en colère. S’il n’est pas de mauvaise volonté, le manager sera ensuite plus ouvert aux suggestions que vous pourrez lui soumettre.

SAVOIR DIRE MERCI

Vous pourriez être accusé de fayoter !… Mais c’est beaucoup plus subtil que cela en réalité. Nous avons tous besoin (chefs et collaborateurs) de savoir que notre travail est utile, qu’il est bien fait, qu’il est reconnu,…

Les chefs aussi sont comme les autres, ils sont naturellement demandeurs d’une confirmation, d’une reconnaissance. Dès lors que le manager fait un effort dans votre sens, pourquoi ne pas lui dire merci ? Le manque de reconnaissance n’est pas réservé aux subordonnés… Et dire merci permet de renforcer les liens, améliorer la relation N/N+1.Autrement dit, cela s’inscrit dans l’expression de feedbacks, c’est une autre façon d’indiquer à son manager la marche à suivre, en le manageant avec douceur.